La démographie des pharmaciens en 2009 confirme plusieurs tendances observées dans les années récentes.

En dépit de signes encourageants sur les tranches d'âges les plus jeunes, la population pharmaceutique vieillit toujours. La modestie du numerus clausus annuel, malgré son relèvement en 2005, ne parvient pas encore à endiguer ce mouvement. croissance des effectifs est marginale et conjoncturelle.

Les pharmaciens qui exercent au contact du public dans les officines, les laboratoires de biologie médicale et dans les établissements de santé sont toujours harmonieusement répartis. Ils assument, sur tout le territoire, leur rôle au service de l'intérêt général. Les zones rurales ne sont pas délaissées. La régulation territoriale remplit ainsi pleinement ses objectifs.

Néanmoins, dans tous les métiers, on assiste à une évolution plus ou moins forte du nombre des structures qui se concentrent. Ce qui a pour conséquence d'augmenter la présence pharmaceutique par établissement. Et contrairement à ce qui se passe pour d'autres professionnels de santé, les pharmaciens biologistes et titulaires d'officines libéraux, connaissent une très faible baisse d'effectifs. En 2009, ce mode d'exercice continue d'attirer les jeunes pharmaciens.

La mise en oeuvre de la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires du 21 juillet 2009 est clairement centrée sur la réorganisation de l'offre territoriale des soins. C'est pourquoi, j'ai souhaité l'intégration d'une dimension spatiale dans l'étude présentée cette année avec un focus sur la répartition et l'évolution de la présence officinale. D'autres activités, comme la biologie ou l'exercice en établissements de santé feront l'objet d'études ultérieures.

A l'heure où la population attend toujours plus de services en matière de santé, l'Ordre s'engage pour que la présence pharmaceutique soit en nombre suffisant sur l'ensemble du territoire.