Quand la maladie est identifiée, ce qui est le cas d'environ 60 % des patients dépressifs seulement*, elle est trop souvent surtraitée. La Haute Autorité de santé propose des repères aux professionnels de premier recours.

Les recommandations que vient de publier la HAS dans le cadre de son programme « Psychiatrie et santé mentale » sont destinées à améliorer le repérage et la prise en charge de la dépression par les médecins généralistes, professionnels de santé de premier recours, les mieux placés pour détecter une dépression sous-jacente.

Une personne sur cinq connaîtra un épisode dépressif dans sa vie, près de un Français sur dix en ont eu un au cours des 12 derniers mois. Si un certain nombre de personnes, atteintes d’une authentique dépression, ne consultent pas, d’autres, qui souffrent de déprime passagère ou de troubles psychiques, sont traitées pour une dépression, à tort. 

La HAS souligne qu’au-delà de la reconnaissance de la maladie, il s’agit de mesurer son niveau d’intensité – légère, modérée ou sévère –, clé de la prise en charge. Le recours aux antidépresseurs ne doit pas être limité aux cas complexes ; il doit être suivi et associé à une psychothérapie (de soutien, cognitivo-comportementale, etc.). Les antidépresseurs ne sont pas indiqués en cas de dépression légère, peuvent être envisagés pour les dépressions modérées et proposés d’emblée pour les dépressions sévères. Enfin, les personnes âgées, les personnes en deuil et les femmes nouvellement accouchées doivent faire l’objet d’une vigilance particulière.

*Source : Haute Autorité de santé.

En savoir plus :

Problèmes de repérage, mauvais usage des antidépresseurs : la dépression doit être mieux identifiée et traitée de façon personnalisée, communiqué HAS, 8 novembre 2017