La mission chargée de faire le point sur les causes d'infertilité, et des propositions pour lutter contre ces dernières, a remis son rapport au ministre des Solidarités et de la Santé et au secrétaire d'État en charge de l'Enfance et des Familles. Ce rapport formule des recommandations réparties en six axes d'amélioration pour former le cadre d'un plan opérationnel de prévention.

Le fait

  • Le rapport s’inscrit dans le prolongement de la loi bioéthique promulguée le 2 août 2021.
  • Il est le fruit du travail collaboratif d’un comité de pilotage et de représentants de la société civile qui ont auditionné plus de 130 acteurs : experts, institutionnels, patients, chercheurs, médecins, acteurs de terrain et associations.
  • Il comporte 21 recommandations réparties en six axes prioritaires : 
     

- éduquer et informer – information collective ;

- éduquer et informer – information individuelle ;

- former les professionnels de santé à la prévention de l’infertilité ;

- mieux repérer et diagnostiquer les causes d’infertilité ;

- mettre en place une stratégie nationale de recherche globale et coordonnée sur la reproduction humaine et l’infertilité ;

- créer un institut national de la fertilité, incarnant la discipline, garant de la coordination des acteurs de la prévention et de la prise en charge de l’infertilité.

 

Ce qu’il faut en retenir 

  • La stratégie vise à identifier et comprendre les causes multiples de l’infertilité (environnementales, médicales, sociétales…) pour les combattre efficacement.
  • Elle met en avant une lutte contre toutes les causes d’infertilité en synergie totale avec les politiques engagées par le ministère, dans le champ de la procréation médicalement assistée, de l’endométriose et de la santé sexuelle.

 

Concrètement, ce qui est attendu 

Sur les 21 recommandations, 9 concernent la biologie médicale, et plus particulièrement la PMA.

Les mesures proposées concernent :

  • le renforcement de la formation initiale des professionnels de santé (3e axe) :
     

- intégration d’un enseignement transversal sur la prévention de l’infertilité au cours du 3e cycle dans l’ensemble des diplômes d’études spécialisées (DES) médicaux,

- augmentation du nombre de postes financés pour la formation spécialisée transversale (FST) « Médecine et biologie de la reproduction-Andrologie »,

- création de deux diplômes interuniversitaires (DIU) « Reproduction et prévention de l’infertilité ». Inscription du thème de la prévention et du diagnostic de l’infertilité parmi les priorités en matière de formation continue ;

  • l’amélioration du diagnostic des causes d’infertilité (4e axe) :
     

- augmentation du nombre de structures susceptibles de réaliser les analyses génétiques initiales de l’infertilité,

- simplification du processus d’inscription des actes innovants pour le diagnostic de l’infertilité et l’aide médicale à la procréation (AMP) à la nomenclature des actes de biologie médicale (NABM),

- inscription de certains actes mentionnés sur la liste complémentaire du référentiel des actes innovants hors nomenclature (RIHN), dans le droit commun,

- amélioration du diagnostic sur l’infertilité masculine ;

  • la mise en place d’une stratégie nationale de recherche sur la reproduction humaine et l’infertilité.