Le Premier ministre et la ministre des Solidarités et de la Santé ont dévoilé le 13 octobre le plan " Renforcer l'accès territorial aux soins " contre les déserts médicaux. Ils proposent un panel de solutions adaptables à chaque territoire.

Un Français sur huit fait face à « une situation de faible accessibilité actuelle ou prévisible » aux soins. Ainsi le plan expose une série de mesures destinées à construire dans ces zones en tension un plan de santé territorial entre agences régionales de santé et partenaires institutionnels locaux, selon quatre priorités.

1. Le renforcement de l’offre de soins 

Le gouvernement entend par exemple aider à l’installation des médecins en zone en tension, inciter les médecins au cumul emploi-retraite et encourager les consultations avancées hospitalières. Des postes d’assistants partagés entre ville et hôpital seront créés, l’exercice mixte salarié et libéral facilité, le contrat de médecin adjoint généralisé, et la coopération entre médecins et infirmières renforcée dès 2018.2.

2. La révolution numérique en santé pour abolir les distances

Mesure phare, la télémédecine entrera dans le droit commun, avec une négociation des tarifs de téléconsultation et téléexpertise dès 2018. De plus, d’ici à 2020, les maisons de santé pluri-professionnelles, les établissements de santé locaux et les EHPAD seront équipés pour la téléconsultation.

3. Une meilleure organisation des professionnels de santé

Citons ici le doublement du nombre de maisons de santé pluri-professionnelles (910 aujourd’hui), grâce à un plan de 400 millions d’euros sur cinq ans qui sera lancé fin 2017. Par ailleurs, une offre de soins non programmés devrait être organisée en cabinet médical généraliste pour éviter les recours intempestifs aux urgences.

4. Une nouvelle méthode, l’expérimentation

Les initiatives de professionnels pour expérimenter de nouvelles organisations, ainsi que l’exercice coordonné bénéficieront d’un financement. Un Comité national de suivi des actions locales devra identifier les dispositifs qui fonctionnent.

L’ensemble des mesures sera piloté depuis le ministère des Solidarités et de la Santé avec un point d’étape tous les semestres.