Le ministère des Solidarités et de la Santé a adressé aux professionnels de santé des précisions sur les évolutions récentes ou à venir de la campagne vaccinale. DGS-Urgent n°2021-61 diffusé le 18/06/2021

I) Modification provisoire et exceptionnelle de l’espacement entre la 1er et la 2e dose en vaccins à ARNm (Pfizer et Moderna) pendant l’été 

 La seconde dose en vaccins Pfizer ou Moderna peut être réalisée, pendant la période estivale, non plus selon l’intervalle allant de 39 à 42 jours après la première dose, mais selon un intervalle allant de 21 à 49 jours après la première dose. Cette modification est provisoire et exceptionnelle et doit ainsi permettre à chacun de concilier départ en vacances et injections dans un même lieu. S’agissant des centres de vaccination, les plateformes de prise de rendez-vous en ligne intègrent cette modification.

 

II) Administration d’une 3ème dose de vaccin pour les personnes atteintes de certains cancers 

Conformément à l’avis du Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale du 6 avril 2021, l’injection d’une troisième dose de vaccin est nécessaire pour les personnes immunodéprimées. Les DGS-Urgents 43 et 52 rappellent les modalités précises de ces schémas vaccinaux (https://dgs-urgent.sante.gouv.fr/ ).

De nouvelles données confirment la nécessité d’administrer une troisième dose également aux personnes atteintes de leucémie lymphoïde chronique (LLC) et aux personnes atteintes de certains types de lymphomes traités par anti-CD20.

 Ainsi, peuvent bénéficier d’une troisième dose de vaccin, les personnes :

  • ayant reçu une transplantation d’organe ou de cellules souches hématopoïétiques ;
  • sous chimiothérapie lymphopéniante ;
  • traitées par des médicaments immunosuppresseurs forts, comme les antimétabolites (cellcept, myfortic, mycophénolate mofétil, imurel, azathioprine) et les AntiCD20 (rituximab : Mabthera, Rixathon, Truxima) ;
  • dialysées chroniques après avis de leur médecin traitant qui décidera de la nécessité des examens adaptés ;
  • atteintes de leucémie lymphoïde chronique ou de certains types de lymphomes traités par anti-CD20 ;
  • au cas par cas, les personnes sous immunosuppresseurs ne relevant pas des catégories susmentionnées ou porteuses d’un déficit immunitaire primitif.

 

III) Evolution de la doctrine concernant la vaccination des personnes ayant déjà été infectées au SARS-CoV-2

Les personnes qui ont déjà été infectées par la Covid-19 peuvent, sur présentation d’un justificatif (ex : test PCR ou sérologique positif) valider leur schéma vaccinal avec une unique dose de vaccin. Cette consigne est désormais valable quelle que soit la date de l’infection, y compris si elle a eu lieu au début de la crise sanitaire. Par ailleurs, il était recommandé jusqu’à présent de ne pas procéder à la vaccination avant le terme d’un délai de 3 mois suivant un test positif PCR ou antigénique. Il est désormais recommandé de ne pas vacciner ces personnes avant le terme d’un délai de 2 mois après le test positif au Covid-19. Les sites de prise de rendez-vous sont adaptés conformément à ces consignes : les personnes concernées auront la possibilité de prendre un unique rendez- vous en signalant qu’elles ont déjà été infectées par le SARS-CoV-2. 

 

IV) Précision concernant la vaccination des adolescents

La vaccination des adolescents s’effectue dans les conditions précisées dans le DGS-Urgent 59. Il est précisé que si l’autorisation parentale est requise, la présence d’un parent pendant la vaccination de l’adolescent est recommandée mais n’est pas obligatoire.
 Le formulaire d’autorisation parentale à la vaccination contre la Covid-19 est disponible en ligne et doit être rempli et signé avant l’arrivée ou à l’arrivée dans le centre de vaccination. https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/fiche_-_autorisation_parentale_vaccin_covid-19.pdf
 

Source : DGS-Urgent n°2021-61 (18/06/2021)