L'ANSM vient de publier un rapport actualisant la consommation des benzodiazépines en 2015.

Il montre une diminution ?de 10% de la consommation des benzodiazépines en France depuis ces trois dernières années. ?Néanmoins le ?nombre de français consommant une benzodiazépine reste encore trop élevé, en particulier chez les plus de 65 ans. Près de 13,4% de la population française a ainsi consommé en 2015 au moins une fois une benzodiazépine (anxiolytique principalement). L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ?prévoit donc de poursuivre ses actions ?de mobili?sation auprès des professionnels de santé pour renforcer le bon usage de ces médicaments qui, bien utilisés, sont indispensables dans l'arsenal thérapeutique. Commercialisées depuis les années 60, les benzodiazépines sont des molécules indiquées dans le traitement de l'anxiété, des troubles sévères du sommeil et de l'épilepsie. Principales données de consommation : En 2015, 13,4% de la population française a consommé au moins une fois une benzodiazépine. La France se situe derrière l'Espagne au 2ème rang de la consommation des benzodiazépines en Europe. Au niveau européen, c'est la France qui a connu la plus forte diminution de la consommation de benzodiazépines entre 2012 et 2015 : 10% contre 5,1% pour l'ensemble de l'Europe. En 2015, 64,6 millions de boîtes de benzodiazépines anxiolytiques et 46,1 millions de boîtes d'hypnotiques ont été vendues en France. Les traitements sont initiés par un médecin généraliste dans environ 82 % des cas. Les benzodiazépines les plus utilisées sont l'alprazolam, suivi du zolpidem et du bromozépam. Principales données de vigilances et de sécurité : Environ 23% des effets indésirables graves déclarés avec les benzodiazépines sont des affections du système nerveux (somnolence, comas, convulsions voire, plus rarement, amnésies). Les affections psychiatriques représentent 12% des effets indésirables graves des benzodiazépines anxiolytiques et 17% des hypnotiques avec majoritairement des états confusionnels. Des études internationales montrent une augmentation de 60 à 80% du risque d'accidents de la route, ce risque étant multiplié par 8 en cas de consommation concomitante avec de l'alcool. Toutes les benzodiazépines sont désormais classées en " niveau trois " de danger depuis le 13 mars 2017, se traduisant par une incompatibilité majeure avec la conduite automobile. Point d'information de l'ANSM sur l'état des lieux de la consommation des benzodiazépines en France Etat des lieux de la consommation des benzodiazépines en France Avril 2017 - Rapport (05/04/2017)