Un arrêté publié le 16 mars encadre les modalités de mise en oeuvre du bilan partagé de médication pour les personnes âgées polymédiquées. Une nouvelle mission pour le pharmacien d'officine.

L’arrêté du 9 mars 2018 portant approbation de l’avenant 12 à la Convention nationale du 4 mai 2012, organisant les rapports entre les pharmaciens titulaires d’officine et l’Assurance maladie, entérine la mise en œuvre du bilan partagé de médication. Il est accompagné en annexe d’un guide d’accompagnement des patients et des fiches de suivi validés par la Haute Autorité de santé (HAS).

Le bilan de médication, qui doit être librement consenti par le patient, concerne toute personne de 65 ans et plus, souffrant d’au moins une ALD, ou toute personne âgée de 75 ans et plus, bénéficiant de traitements pour lesquels au moins cinq molécules sont prescrites pour une durée de six mois. L’objectif essentiel est de lutter contre la iatrogénie, mais aussi de répondre aux interrogations des patients et de les aider dans l’administration de leur traitement pour favoriser l’observance.

La France rejoint ainsi les pays comme le Canada, l’Espagne, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni ou la Suisse, qui ont mis en place, depuis plusieurs années déjà, des bilans de médication. 

Dans la continuité des entretiens pharmaceutiques pour le suivi des patients sous antivitamines K (AVK) ou des patients asthmatiques, le bilan de médication vient renforcer le rôle du pharmacien auprès des patients.

Pour en savoir plus :

Arrêté du 9 mars 2018 portant approbation de l’avenant 12 à la Convention nationale du 4 mai 2012, organisant les rapports entres les pharmaciens titulaires d’officine et l’assurance maladie

> Portail Internet de l’Assurance maladie réservé aux professionnels de santé : les différents supports seront mis à disposition.

« Le bilan partagé de médication à l’épreuve du terrain » : découvrez les enseignements d’une expérimentation en Pays-de-la-Loire, article publié dans la revue Tous Pharmaciens n° 5, à retrouver prochainement.