Le ministère de la Santé et de la Prévention a adressé aux professionnels de santé un nouveau DGS-Urgent le 25 mai 2022 concernant les cas d'infections autochtones par le virus Monkeypox. Il actualise le précédent transmis le 19 mai (DGS-Urgent n°2022-55), en accord avec les avis de l'European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC, rapid risk assessment publié le 23 mai 2022) et du Haut Conseil de la santé publique (avis rendu le 24 mai 2022).

A la suite de la publication du Rapid risk assessment de l’ECDC en date du 23 mai 2022, les définitions de cas et la conduite à tenir pour la recherche des personnes contacts ont été mises à jour par Santé Publique France le 25 mai : https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2022/cas-de-monkeypox-point-de-situation-au-23-mai-2022.

Les principales évolutions portent sur un ajustement des définitions de cas confirmé et de cas probable.

Par ailleurs, la mission nationale COREB (Coordination Opérationnelle Risque Épidémique et Biologique) a également précisé le 25 mai certains points de sa fiche réflexe pour la prise en charge médicale des cas et les mesures de protection à adopter (la fiche actualisée est disponible sur https://www.coreb.infectiologie.com/fr/monkeypox.html), à la suite de l’avis du HCSP du 24 mai relatif à la conduite à tenir autour d’un cas suspect, probable ou confirmé d’infection à Monkeypox virus.

Le HCSP a effet précisé dans son avis les mesures de précaution/prévention à mettre en place dans le cadre de la prise en charge d’un éventuel cas en établissement de santé d’une part, et les différentes thérapeutiques disponibles contre le Monkeypox virus et la doctrine de recours à ces derniers (limitées à quelques indications et selon une expertise au cas par cas par décision collégiale).

Le circuit de prise en charge des patients et des prélèvements a été élaboré en lien avec SpF, la COREB et SAMU-Urgences de France :

  • Les personnes avec des symptômes évocateurs d’une infection à Monkeypox, notamment des éruptions cutanées, peuvent appeler le SAMU-Centre 15 pour être orientées.
  • Les professionnels de santé de ville qui reçoivent des patients avec des symptômes évocateurs d’une infection à Monkeypox peuvent également appeler le SAMU-Centre 15 (ou directement l’infectiologue référent) pour être appuyés dans la prise en charge de leurs patients, si nécessaire. Les régulations des SAMU-Centre 15 sont en lien avec les infectiologues référents pour classer le cas et, pour les cas suspects ou probables, organiser leur prise en charge. Des téléconsultations pourront ainsi être organisées, si nécessaire.
  • Les prélèvements sont à organiser par ordre de priorité dans les établissements de santé de référence (ESR), en établissement de santé de proximité ou en ville (si l’ESR est trop éloigné du domicile du patient).
  • Des consignes devront être données aux patients pour leur transport vers le lieu de prélèvement : privilégier un véhicule personnel, faire appel à une ambulance, utilisation des transports en commun à éviter (mesures de protection en cas d’utilisation des transports : friction régulière de solution hydro alcoolique, couvrir les lésions, port du masque).
  • Les patients avec des formes graves de la maladie seront adressés en première intention dans les ESR REB.

Un schéma en annexe 1 synthétise le circuit de diagnostic. (https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/corruss_actualisation_dgs-urgent_n_2022_55_-_cas_d_infections_autochtones_par_le_virus_monkeypox.pdf)

S’agissant de la stratégie de vaccination pour les personnes contacts à risque, elle fera très prochainement l’objet d’un message DGS-Urgent dédié.

Cette situation sanitaire étant inédite et évolutive, ces documents de conduite à tenir sont susceptibles d’être régulièrement actualisés.

Toutes les informations sont disponibles sur le site du ministère : https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/article/monkeypox-information-pour-les-professionnels-de-sante

 

Consulter l'intégralité du DGS-Urgent REPLY DGS-URGENT N°2022_55