Une étude baptisée EVANESCO (Cohort event monitoring of COVID-19 vaccine safety in France using patient-reported outcomes) a été lancée récemment. Son objectif : suivre la survenue "en vie réelle" des effets indésirables suite à la vaccination contre la Covid-19. Les pharmaciens peuvent inviter les personnes recevant leur 1ère dose de vaccin à y participer.

Dans le cadre de la campagne nationale de vaccination contre la COVID-19, l’ANSM a mis en place un dispositif renforcé de surveillance des effets indésirables des vaccins. Cette surveillance repose notamment sur l’analyse des effets indésirables déclarés par des professionnels de santé et des patients.

En complément, la plateforme de recherche spécialisée en pharmaco-épidémiologie de l’Université de Bordeaux, Bordeaux PharmacoEpi (INSERM CIC1401) travaille depuis le début de la crise sanitaire aux côtés de collègues européens, à la demande de l’Agence Européenne du Médicament, à la mise en place de protocoles d’études pour préparer l’évaluation "en vrai vie" des vaccins et des potentiels traitements contre la Covid-19 (voir consortium VAC4EU).

Une étude a été récemment lancée au niveau Européen, en partenariat avec le Centre de Pharmacovigilance Néerlandais LAREB et l’Université d’Utrecht : le projet Early Covid Vaccine Monitoring visant à inclure 60 000 personnes vaccinées contre la Covid-19 dans 8 pays, afin de suivre pendant 6 mois la survenue de potentiels effets indésirables. La plateforme de l’Université de Bordeaux est chargée du volet français de cette étude EVANESCO.

Labellisée "Priorité nationale de recherche" par le Ministère des Solidarités et de la Santé, cette étude vise à inclure en France 11 000 personnes venant de recevoir une 1ère dose de vaccin contre la COVID-19.

Initialement promue dans les centres de vaccinations de la région bordelaise, il a été proposé d'étendre cette étude au niveau national.

Le pharmacien peut donc inviter la personne qui vient de recevoir sa première dose à s’enregistrer sur https://monvaccincovidfrance.fr. La saisie des informations se fait directement par la personne vaccinée depuis son smartphone ou un ordinateur.

Ainsi, la participation à cette étude peut largement contribuer à la mise à disposition de données épidémiologiques fiables via le recueil de l’exhaustivité des réactions indésirables survenues dans une population d’effectif connu, ce qui reste indispensable à l’évaluation de la balance bénéfice-risque des vaccins en "vraie vie".