L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de publier un bilan de surveillance des défibrillateurs automatisés externes (DAE), et rappelle la nécessité de procéder à des contrôles réguliers de ces appareils. Des contrôles vitaux !

La majorité des fabricants de DAE (85 % d'entre eux, soit 15 opérateurs) s'est engagée à produire des rapports périodiques de sécurité, les DAE ayant été intégrés en 2015/2016 dans le programme de surveillance renforcée de l'ANSM. C'est ainsi que, en l'espace de 22 mois, 515 signalements d'incident ont été rapportés à l'ANSM : une fois sur deux, le problème a été identifié en dehors de la prise en charge d'un patient (lors d'une action de contrôle ou de maintenance). Pour les autres, le choc n'était pas délivré dans 11 % des cas, le rythme non analysé dans 4 % des cas, les électrodes non reconnues dans 4 % des cas, la batterie déficiente dans 12 % des cas, etc. De l'analyse des incidents (permise notamment par la mémoire électronique de l'appareil), il ressort qu'il peut s'agir notamment de pannes de composant, dans 32 % des cas, ou de batterie, dans 7 % des cas.Les défibrillateurs étant des maillons essentiels de la chaine de survie, il est important de réaliser des contrôles qualité réguliers de ces appareils grand public afin de s'assurer que ces derniers ne présentent pas de dysfonctionnement. L'exploitant (la personne physique ou morale, y compris pharmacien, qui met à disposition le DAE) est invité à vérifier régulièrement le fonctionnement du témoin d'autotest (voyant lumineux), le bon état des électrodes et la batterie ainsi que l'absence de dommages extérieurs. Ces opérations et leurs résultats sont à consigner dans un " carnet de vie " par la personne désignée responsable de la gestion de l'appareil. À consulter régulièrement... L'ANSM a regroupé sur son site toutes les informations pratiques et règlementaires utiles pour les exploitants de DAE. L'importance de réaliser des contrôles périodiques sur les DAE pour s'assurer de leur maintien en bon état, et de désigner une personne responsable de leur gestion y est notamment rappelée. Il est par ailleurs indiqué que tout dysfonctionnement grave du dispositif observé lors de l'utilisation sur une personne en arrêt cardiaque doit être déclaré à l'ANSM (matériovigilance). Défibrillateurs cardiaques externes