Le cahier des charges du programme national de dépistage organisé du cancer du col de l'utérus confie aux pharmaciens biologistes médicaux, en cas de cytologie anormale, la réalisation du test de recherche d'ADN HPV dit " test HPV ".

Le dispositif prévu par l’arrêté du 4 mai (paru au Journal officiel du 6 mai) a pour objectif de réduire le nombre des décès par cancer du col de l’utérus de 30 % dans les 10 années à venir. Pour ce faire, il vise à majorer le taux de couverture du dépistage de 60 à 80 %, en ciblant les femmes de 25 à 65 ans, en particulier celles issues des milieux défavorisés. Après deux frottis consécutifs normaux en l’espace d’un an, elles sont, tous les trois ans, invitées à réaliser un frottis cervico-utérin (FCU), prélèvement en milieu liquide. Plusieurs examens peuvent en résulter (CCU, test HPV, technique d’ICC, etc.) pris en charge par l’Assurance maladie.

Le cahier des charges diversifie les modes d’accès au dépistage (effecteurs et lieux). Outre les prescripteurs du FCU, le programme prévoit d’expérimenter la réalisation de ces prélèvements par d’autres acteurs de proximité : professionnels de santé habilités dans les laboratoires de biologie médicale (LBM) et les cabinets d’anatomo-cytopathologie, ainsi que les infirmières dans le cadre de protocoles de coopération interprofessionnelle. Dès lors qu’ils sont accrédités ISO 15189 ou répondent au guide de bonne exécution des analyses (GBEA), les pharmaciens et médecins biologistes médicaux sont aussi requis pour réaliser en seconde intention le test de recherche d’ADN HPV.

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Le cahier des charges intègre les médecins et pharmaciens biologistes médicaux parmi les destinataires des retours d’information régionaux et nationaux sur les résultats et le fonctionnement du programme.