Au cours de la grossesse, tout diagnostic prénatal (DPN) qui s'appuie sur des examens de biologie médicale pour évaluer un risque d'affection grave chez un embryon ou un foetus, doit se conformer à des recommandations de bonnes pratiques qui viennent de paraître.

Un arrêté du 25 janvier 2018, publié au Journal officiel (JO) du 1er février, vient d’édicter des recommandations à l’intention de tous les acteurs du DPN : « Une attention particulière doit être portée aux prélèvements invasifs afin d’éviter la réalisation d’un deuxième prélèvement, ainsi qu’au délai de transmission du résultat par le laboratoire de biologie médical  qui doit être compatible avec la prise en charge de la femme et du fœtus ». 

Modalités de réalisation des examens biologiques prénataux 

Les examens (cytogénétiques, génétique moléculaire, biochimie fœtale) ne peuvent être réalisés que par des laboratoires de biologie médicale (LBM) accrédités (NF EN ISO 15189) et autorisés, pour 5 ans renouvelables, par l’Agence régionale de santé (ARS). Ne valident les résultats que des praticiens en mesure de prouver leur compétence (DU et expérience) et disposant également de préférence d’une expérience en biologie postnatale. Lors du prélèvement, des précautions techniques doivent être prises pour limiter la contamination de l’échantillon par des cellules maternelles. Et l’identification des tubes doit être immédiate. 

Secret professionnel et consentement écrit

Le LBM doit aussi s’assurer du consentement écrit de la femme, ainsi que du motif de la demande. Avant de modifier la prescription, le biologiste médical doit en avoir discuté avec le médecin. Lors de la phase post-analytique, il adresse au prescripteur un compte rendu écrit conforme aux  recommandations professionnelles. Outre l’obligation d’archiver ce document pendant 30 ans, il est aussi tenu de conserver, dans les mêmes conditions de confidentialité et de respect du secret professionnel, les copies du consentement écrit de la femme enceinte et l’original de la prescription. 

En savoir plus :

Arrêté du 25 janvier 2018 fixant les recommandations de bonnes pratiques relatives aux modalités de prescription, de réalisation et de communication des résultats des examens de biologie médicale concourant au diagnostic biologique prénatal