Depuis le début de la surveillance, début juillet, 32 cas graves d'intoxication par des champignons ont déjà été rapportés aux centres antipoison sur 1 179 cas signalés, alors que la moyenne annuelle observée est d'une vingtaine de cas graves.

Sur les 32 cas, 20 correspondent à un « syndrome phalloïdien », caractérisé par des signes digestifs survenant en moyenne 10h à 12h après la consommation de champignons et qui peut être à l’origine d’une atteinte hépatique mortelle en l’absence de traitement. Ce syndrome peut être causé par des amanites (amanite phalloïde, amanite vireuse...), des petites lépiotes ou des galères. Parmi ces 20 cas, deux ont nécessité une greffe hépatique et un troisième cas est décédé.

En raison de ce pic d’intoxications et du nombre élevé de cas graves associés, la Direction Générale de la Santé (DGS) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) réitèrent leurs recommandations à respecter impérativement :

  • En priorité, et en cas de doute, il est indispensable de faire identifier sa récolte par un pharmacien ou les associations et sociétés de mycologie avant toute consommation ; certaines intoxications pouvant s’avérer mortelles.
  • Photographier sa cueillette avant cuisson permet au centre antipoison d’identifier le champignon, en cas d’intoxication.

Toutes les régions sont concernées par des intoxications par des champignons.Dans les cas signalés, 94% des cas ont été provoqués par les champignons cueillis par des particuliers.
En cas d’apparition d’un ou plusieurs symptômes (notamment diarrhées, vomissements, nausées, tremblements, vertiges, troubles de la vue, etc.) à la suite d’une consommation de champignons de cueillette, il est essentiel d’orienter les personnes vers le « 15 » ou le centre antipoison régional, en précisant les champignons consommés. 
 

Pour en savoir plus : 

Prévention des intoxications par les champignons - brochure
Infographie présentant la prévention en cas d'intoxication par des champignons