Le ministère des Solidarités et de la Santé a adressé aux professionnels de santé des précisions sur les hépatites pédiatriques d'origine inconnue. Même si à date il n'y a pas de signal détecté en France, il est nécessaire de structurer le circuit de signalement des cas et d'investigation pour les cas possibles.

Le Royaume-Uni a notifié à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) le 5 avril 2022 une augmentation des cas pédiatriques d’hépatite aiguë d’origine inconnue. Au 28 avril, 166 cas d’hépatite aiguë d’étiologie inconnue chez des enfants âgés de 1 mois à 16 ans ont été signalés dans 12 pays européens (55 cas) et au Royaume-Uni (111 cas) et sont en cours d’investigation afin de rechercher une origine infectieuse, toxicologique ou environnementale.

Dès la réception du signal, Santé publique France a sollicité son réseau de partenaires (pédiatres du Groupe francophone de réanimation et d’urgences pédiatriques, Société Française de Pédiatrie, Société Française d’hépatologie, Centres nationaux de référence -CNR- des hépatites B/C/Delta, A/E, virus des gastroentérites et virus des infections respiratoires) afin de détecter toute augmentation inhabituelle de cas pédiatriques d’hépatite aiguë d'origine inconnue.

Deux cas ont été signalés et sont en cours d’investigation par les équipes médicales, en lien avec Santé publique France. Les cas d’hépatite aiguë d’étiologie indéterminée chez l’enfant ne sont pas rares. La survenue de ces cas n’est pas inattendue et ne témoigne pas, à ce stade, d’un excès de cas en France.

Enfin, les Centres antipoison et de toxicovigilance (CAPTV) sollicités par l’ANSES n’ont pas eu connaissance de cas en lien avec cette alerte. L’Agence de biomédecine n’a quant à elle pas enregistré de demande d’inscription pédiatrique en urgence sur la liste nationale d’attente pour greffe hépatique.

Même si à date il n’y a pas de signal détecté en France, il est nécessaire de structurer le circuit de signalement des cas et d’investigation pour les cas possibles.

A cet effet, Santé publique France a proposé :

Ces documents ont été définis en lien avec les praticiens hospitaliers.

Dans ce contexte, les professionnels de santé sont appelés à la vigilance et sont invités à contacter le référent en hépatogastro-pédiatrie de leur CHU en cas de suspicion de cas possible. 

> Consulter le DGS-Urgent n°2022_51