Dans une délibération publiée au Journal officiel du 28 février 2017, l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) rappelle pourquoi les cannabinoïdes sont interdits aux sportifs lors des compétitions

Alors que ressurgit le débat sur une éventuelle légalisation de la production, de la vente et de la consommation de cannabis, l'AFLD rappelle que les cannabinoïdes font partie des substances interdites aux sportifs lors des compétitions par la réglementation antidopage (liste 2017 des interdictions, décret n°2016-1923 du 19 décembre 2016), avec des sanctions disciplinaires et pénales à la clé. " Est également incriminé au plan pénal le fait pour toute personne de prescrire, administrer, appliquer, céder ou offrir aux sportifs [...] de telles substances, sous la seule réserve d'une raison médicale dûment justifiée ", note-t-elle. Pour être considérée comme dopante, une substance doit remplir deux des trois critères suivants : améliorer la performance sportive, présenter un risque, avéré ou potentiel, pour la santé ou être contraire à l'esprit sportif. Pour le cannabis, l'agence insiste sur la " toxicité potentiellement grave " du tétrahydrocannabinol (THC) aux plans physique comme neuropsychique. D'autant que le taux deTHC a été multiplié par 6,4 en 20 ans dans les produits utilisés. Rappelons que la lutte contre le dopage est une mission déontologique du pharmacien. Celui-ci est en première ligne pour alerter les sportifs sur les substances concernées, dont un certain nombre se retrouvent dans des médicaments ou des compléments alimentaires (voir le dossier du Journal de l'Ordre de février 2016 ). Délibération n° 2017-28 MED du 23 février 2017 du Collège de l'Agence française de lutte contre le dopage rappelant l'interdiction des cannabinoïdes au titre de la lutte contre le dopage dans le sport