La Haute autorité de santé (HAS) a rendu publiques des recommandations de bonne pratique sur la borréliose de Lyme et autres maladies vectorielles à tiques, en appelant à dépasser les controverses.

Dans un contexte de débats au sein de la communauté médicale "à cause d’un manque de connaissances sur certaines spécificités des agents pathogènes transmis par les tiques ou de difficultés à disposer d’outils diagnostiques satisfaisants", la Direction générale de la santé a publié en septembre 2016 un "Plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les autres maladies transmissibles par les tiques". Celui-ci prévoit dans l’axe stratégique 3 "Améliorer et uniformiser la prise en charge des malades" l’élaboration d’une recommandation de bonnes pratiques pour les maladies transmissibles par les tiques (action 9). Cette mission a été confiée à la Haute autorité de santé, qui a donc publié des recommandations sur la "Borréliose de Lyme et autres maladies vectorielles à tiques" destinées à apporter une réponse concrète aux professionnels de santé, ainsi qu’aux patients.

Ces recommandations se découpent en 4 grands chapitres :

  • prévention des maladies vectorielles à tiques,
  • borréliose de Lyme, 
  • autres maladies vectorielles à tiques,
  • symptomologie/syndrome persistant(e) polymorphe après une possible piqûre de tique.

Il faut retenir de ces bonnes pratiques que :

  • La maladie de Lyme, la plus répandue des maladies vectorielles à tiques, est transmise par une bactérie. Elle peut prendre plusieurs formes : soit un érythème migrant qui apparaît dans 95 % des cas, 3 à 30 jours après la morsure, soit des formes disséminées (dermatologiques, neurologiques articulaires…), qui apparaissent quelques semaines, voire quelques mois après.
  • Le diagnostic est avant tout clinique et peut s’appuyer, pour les formes disséminées, sur une sérologie sanguine (Elisa et, si résultat positif ou douteux, Western Blot). Mais ces outils d’aide au diagnostic ne suffisent pas à infirmer ou confirmer le diagnostic, précise la HAS.
  • Comme pour les autres infections bactériennes, le traitement repose sur les antibiotiques. Selon la forme de la manifestation de la maladie, la durée et le type d’antibiotiques sont à adapter. Une prise en charge additionnelle peut être nécessaire (dermatologique, rhumatologique, cardiologique, ophtalmologique, neurologique).
Tableau présentant les traitements à prendre dans le cas de la maladie de Lyme et en fonction de la forme de la maladie

La HAS souligne que ces recommandations marquent une étape, mais devront être actualisées en fonction des données de la recherche. L’institution prévoit de faire un point avec l’ensemble des acteurs concernés, tous les six mois.

Pour en savoir plus :

Les recommandations de la HAS

Borréliose de Lyme et autres maladies vectorielles à tiques, autres documents HAS