B. P., chef de service dans un laboratoire de biochimie dans le Rhône, conseiller ordinal depuis 15 ans.

Concrètement, comment se traduit votre activité de conseiller ordinal ? Notre rôle de conciliation est l'un des points importants et méconnus que je retiendrai de l'action de conseiller. De même que l'instruction des dossiers disciplinaires, assez nombreux dans la section, souvent dans le cadre de conflits entre confrères. Je siège à la chambre de discipline aux côtés d'un magistrat de la cour administrative d'appel de Versailles, ce qui représente six à sept journées par an (pour 30 à 40 dossiers). Je suis amené à représenter les pharmaciens dans diverses instances comme la Commission nationale de biologie médicale, l'Agence de la biomédecine, ou encore à l'international, au sein de la section biologie de la FIP. Une action enrichissante car elle a déjà permis à des pays de s'inspirer de notre expérience, et cela pourrait aussi être l'inverse un jour. On le voit avec la multiplication des exemples étrangers de dépistage à l'officine relevant chez nous de la biologie. Je suis aussi amené à désigner d'autres conseillers pour des instances comme le Cofrac, les comités de biologie médicale des universités ou, dans chacune des régions, pour l'agrément des internes. Il en est de même dans les commissions ad hoc montées par le gouvernement pour faire évoluer des textes, ou pour des enquêtes, comme récemment l'enquête IGS/IGAS destinée à mesurer l'impact de la réforme de la biologie médicale. Que diriez-vous à quelqu'un qui hésite à se porter candidat ? Au-delà de ces quelques exemples, être conseiller permet de vous impliquer dans l'évolution des missions de la profession. Cela constitue une belle satisfaction. Pour en savoir plus sur le rôle et les missions du conseiller ordinal