La démographie des pharmaciens en 2010 confirme quelques grandes tendances observées dans les années récentes : vieillissement de la profession, croissance de la féminisation et pour les pharmaciens qui exercent en mode libéral (biologie et officine) développement des inscriptions de sociétés d'exercice libéral. Par ailleurs, peu de pharmaciens étrangers exercent en France.

Le maillage territorial des pharmaciens en contact avec les patients est toujours harmonieux. Il n'y a donc pas de désert pharmaceutique, ni en zone rurale ni en zone sensible. Pour l'exercice officinal, on compte une officine pour 2800 habitants, soit une pour 43Km2. Toutefois, cette année est la première année où la croissance globale des effectifs s'est interrompue.

L'augmentation du numerus clausus annuel à compter de 2004 ne parvient pas à compenser les sorties plus précoces du tableau de l'Ordre ou celles des pharmaciens en fin
de carrière. Plus grave, on constate en 2010, une « évaporation » des tout jeunes diplômés : 20 % d'entre eux ne s'inscrivent pas à l'Ordre à l'issue de la faculté et choisissent
probablement d'autres professions connexes (environnement, cosmétologie…). Cela signifie t-il qu'il faille s'arrêter à ce terrible constat ? Evidemment non. C'est tout l'inverse. Jamais la question de l'attractivité de la profession, comme celle de l'avenir des jeunes, n'a été aussi pressante. La profession a besoin de sa jeunesse, elle doit savoir l'attirer et l'accueillir ! L'Ordre agit dans ce sens. A l'évidence, face à l'accélération des mutations et à l'ampleur des défis à relever, l'étude de la démographie des pharmaciens doit, plus que jamais, contribuer à éclairer les choix destinés à préserver et développer les capacités de nos métiers à répondre aux besoins des patients.

Ainsi, dans le contexte de la mise en oeuvre de la loi Hôpital, Patient, Santé et Territoire du 21 juillet 2009, centrée sur la réorganisation de l'offre territoriale des soins, nous avons également souhaité mettre en lumière l'évolution de la répartition sur le territoire. Pour tous les métiers, l'étude présente la dimension spatiale, en particulier cette année pour la biologie médicale, en pleine restructuration.