En 2011, les tendances des dernières années se confirment.Comme l’année passée, le nombre global de pharmaciens inscrits à l’Ordre diminue. Et la baisse continue du nombre de biologistes et de titulaires d’officines signe une moindre attractivité de l’exercice libéral même si elle n’atteint pas, dans  son ampleur, celle qui affecte d’autres professions de santé de premier recours.

Comme l’année passée, les jeunes diplômés en pharmacie sont de plus en plus nombreux à ne pas choisir l’exercice effectif de leur profession.
Après le niveau historique , atteint en 2010, d’« évaporation » de 20 % des diplômés depuis moins de 3 ans qui ne s’inscrivent pas à l’Ordre, un nouveau et triste record est franchi en 2011. Ce taux atteint 26% !

Comme l’année passée, nous nous réjouissons qu’il il n’y ait pas de désert pharmaceutique.
Néanmoins, le nombre de laboratoires de biologie médicale et d’officine décroit. Cette tendance, qui va assurément s’accélérer dans les années à venir, ne doit se faire au détriment d’une moindre proximité avec les patients notamment dans  certains territoires, zones rurales ou qualifiées comme « sensibles ».

L’étude de la démographie des pharmaciens et de leurs structures d’exercice permet de suivre les changements induits par les législations récentes, de contribuer à éclairer la situation et donc d’anticiper les actions à mener. Pour ces raisons,  cette année nous avons créé de nouveaux indicateurs (mobilité des jeunes diplômés, nombre de groupements de coopération sanitaire, de centrales d’achat pharmaceutiques…).

Ainsi complétée, l’évolution démographique est révélatrice : la pérennité générationnelle et territoriale du service pharmaceutique est et sera la préoccupation majeure de notre Ordre dans les prochaines années.