Depuis plusieurs années, l’Ordre national des pharmaciens suit, à l’aide des déclarations en ligne, l’évolution des agressions dont sont victimes les pharmaciens principalement officinaux. Ces agressions sont de tout type : physiques, verbales, et peuvent entraîner des dégradations matérielles...

Dans un contexte où les violences se sont progressivement étendues à l’ensemble des professionnels de santé, les ministères de l’Intérieur, de la Justice et de la Santé et les Ordres des professionnels de santé ont conjointement signé en 2011 un protocole national renforçant la coopération entre les Ordres et les services compétents en matière de prévention de la violence et de traitement de la délinquance pour la sécurité des professions de santé.

L’année 2017 marque un tournant dans le suivi, par l’Ordre, des agressions subies par les pharmaciens : en effet, ces déclarations se font désormais en ligne, à partir de l’espace "pharmacien" du site Internet de l’Ordre, informé en temps réel. Les statistiques ici présentées portent sur les agressions subies au sein des pharmacies d’officine en 2017 (212 déclarations d’agression reçues). Elles ne font état que des agressions déclarées à l’Ordre et n’ont, de fait, d’autre valeur que celle d’échantillon en raison du taux important de sous-déclaration. Comme cela avait été constaté dans les études réalisées au sein des établissements de santé, il convient de prendre avec précaution les données brutes : le nombre de déclarations ne reflète pas la dangerosité d’un lieu ou d’une ville, mais plutôt le nombre de fois où les professionnels ont tenu à signaler un problème.