L'OCLAESP a récemment sensibilisé l'Ordre face à une forte recrudescence de présence de pages de pharmacies illicites sur des sites Internet officiels de collectivités. Les pharmaciens sont en première ligne pour informer le public sur les dangers liés à ces sites.

L’OCLAESP* a en effet adressé à l’Ordre une fiche du groupement d’intérêt public (GIP) Action contre la cybermalveillance (ACYMA) qui alerte sur l’augmentation de la visibilité de pharmacies illicites qui se servent des défauts de sécurisation des pages web de collectivités (principalement de mairies). Les collectivités concernées ont souvent des difficultés à identifier ce forfait, car leur site continue de fonctionner normalement : les contenus insérés par les pirates ne sont généralement accessibles que depuis un moteur de recherche. Ces pages illicites ne permettent pas toujours de passer commande directement.

Elles peuvent :

  • rediriger les internautes de manière directe ou indirecte vers un autre site Internet : la pharmacie en ligne illicite
  • donner des renseignements permettant de finaliser l’achat : numéros de téléphone, références vers d’autres sites ou adresse de messagerie…

Ces sites illégaux sont une porte d’entrée pour les médicaments falsifiés. Pour mémoire, la vente en ligne de médicaments ne peut se faire que depuis des sites autorisés en conformité avec la directive 2011/62/UE. En France, seuls les médicaments de prescription médicale facultative (PMF) peuvent être proposés à la vente sur Internet.

Depuis le 1er juillet 2015, les sites de vente en ligne autorisés doivent aussi afficher, sur chaque page du site qui a trait au commerce électronique de médicaments, le logo commun à tous les Etats membres de l’Union européenne.

Une information complète et de référence sur la vente de médicaments sur Internet est disponible sur le site de l’Ordre.

Les pharmaciens ont un rôle de premier rang pour informer la population des risques liés à ces sites illicites.

Comme le rappelle le GIP dans cette fiche, "le fait de se livrer à des opérations réservées aux pharmaciens, sans réunir les conditions exigées, constitue un exercice illégal de la profession de pharmacien qui est un délit passible de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende".  L’Ordre,  soucieux de lutter contre l’exercice illégal de la pharmacie, agit régulièrement devant les juridictions dans ce cadre, en tant que partie civile afin de défendre l’intérêt collectif de la profession pharmaceutique et la santé publique. Il travaille en outre en collaboration avec les organismes de contrôle de l’Etat.

Pour en savoir plus : 

 

*Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique