Plus de 466 000 produits de santé falsifiés et une tonne de produits pharmaceutiques illicites commercialisés en ligne ont été saisis en France à la mi-octobre, dans le cadre de l'opération Pangea XI, menée simultanément dans 116 pays.

Pour la onzième année consécutive, l'opération internationale Pangea, notamment initiée par Interpol et l’Organisation mondiale des douanes (OMD), a abouti durant la première quinzaine d'octobre à une série de coups de filet à travers le monde. Les autorités françaises font principalement état de saisies de médicaments sans autorisation de mise sur le marché (AMM), de médicaments détournés comme stupéfiants (notamment des benzodiazépines), de produits dopants et de crèmes éclaircissantes pour la peau. Les produits "de confort" (contre le dysfonctionnement érectile ou les produits amincissants, par exemple) représentent toujours "une part significative des saisies". Une série d'analyses ont permis d'y mettre en évidence tantôt la présence de substances illicites dangereuses, tantôt celle d'un principe actif différent de celui annoncé, ou encore l'absence de substance active.

Focus sur la vente illégale en ligne

L'accent a aussi été mis sur la détection de sites Internet illicites ciblant les Français (116 sites identifiés cette année). L'occasion pour l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) de rappeler que "seul le circuit des pharmacies d’officine et de leurs sites Internet autorisés pour la vente en ligne de médicaments […] apporte des garanties sur la qualité, l’efficacité et la sécurité des médicaments achetés" (dont la liste est accessible sur le site de l'Ordre national des pharmaciens). Ces sites doivent inclure sur chaque page qui a trait au commerce électronique de médicaments un logo commun, défini au niveau européen, cliquable, obligatoire depuis 2015. L'occasion aussi de rappeler que seuls les médicaments non soumis à prescription obligatoire peuvent y être vendus. Tenir à jour cette liste dans le cadre de la lutte contre les médicaments falsifiés constitue l’une des missions essentielles confiées par le gouvernement à l’Ordre national des pharmaciens.