Une stratégie gouvernementale, lancée le 14 février 2022, vise à mieux prendre en charge l'endométriose. Cette pathologie, qui touche près d'une femme sur dix, reste encore mal connue des professionnels de santé et du grand public.

Le fait

Le gouvernement a lancé le 14 février sa stratégie nationale de lutte contre l’endométriose.Elle est le fruit d’un travail mené en concertation avec des experts, associations de patients, professionnels de santé et chercheurs.Elle repose sur trois axes prioritaires de mise en œuvre :

  • placer la France aux avant-postes de la recherche et de l’innovation sur l’endométriose ;
  • garantir un diagnostic rapide et l’accès à des soins de qualité sur l’ensemble du territoire ;
  • communiquer, former et informer l’ensemble de la société sur l’endométriose.

Ce que les pharmaciens doivent en retenir

  • La stratégie vise à installer un « réflexe endométriose ».
  • Elle souligne l’urgence d’accroître la connaissance de la maladie chez les professionnels de santé et, plus largement, dans l’ensemble de la société. C’est pourquoi elle comporte de nombreuses actions visant à former les professionnels et à informer le grand public.
  • Au-delà, pour lutter efficacement contre l’endométriose, il est indispensable de développer des moyens innovants pour la diagnostiquer, la traiter et prendre en charge chaque patiente de façon personnalisée.

Concrètement, ce qui est attendu des pharmaciens 

  • Se former pour renforcer leur connaissance de cette pathologie, par exemple avec le MOOC « Endométriose : l’affaire de tous » proposé par la Direction générale de l’offre de soins (DGOS).
  • Permettre un diagnostic aussi précoce que possible de la maladie : orienter les patientes vers les professionnels en mesure de dépister la maladie et de les prendre en charge (médecins généralistes, gynécologues, infirmiers scolaires, etc.).
  • Se mobiliser, dans le cadre de leur mission d’éducation sanitaire, auprès de la population pour faire connaître cette maladie à chacun, quelle que soit sa génération.
  • Relayer les campagnes de communication institutionnelle et associative qui vont se déployer sur cette thématique.
  • En particulier, contribuer à des actions de sensibilisation en mars 2022, avec la Semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose.
  • Faire connaître les outils numériques d’information qui seront mis à disposition des patientes, parmi lesquels le site santé.fr référençant les professionnels en mesure de les prendre en charge.

Les étudiants en santé seront également sensibilisés à cette pathologie et à sa reconnaissance.

Pour aller plus loin

  • Sur l’ensemble des mesures et actions proposées dans la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose : dossier de presse
  • Sur la semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose,  du 7 au 13 mars 2022 : association EndoFrance