Une agression peut concerner une atteinte aux personnes (agression de nature physique ou verbale) ou une atteinte aux biens (dégradation matérielle, vol…). 

Que faire en cas d’agression ?

Pendant l’agression :

  • Pour ne pas intensifier l’agressivité, ne pas opposer de résistance
  • Si cela est possible, observer les agresseurs pour pouvoir les identifier ensuite

Après l’agression :

  • Dès que possible, prévenir la police (en composant le 17 depuis un fixe, le 112 depuis un mobile) et essayer de conserver au mieux les éventuelles preuves sur place
  • Procéder à un dépôt de plainte 
  • Déclarer l’agression à l’assureur, si nécessaire
  • Déclarer l’agression à l’Ordre
  • Ne pas prendre d’initiatives seul (e)
  • Ne pas prendre contact directement avec les personnes suspectées

L’Ordre a élaboré un livret “Réflexes suite à une agression”, expliquant les étapes de la procédure judiciaire et précisant les démarches à effectuer.

Déclarer une agression

L’Ordre dispose d'un formulaire de déclaration d’agression, accessible depuis l’espace pharmacien du site de l’Ordre, après authentification. 

Cliquez ici pour y accéder
(connexion nécessaire au compte personnel)

A noter : la déclaration d’agression auprès de l’Ordre ne se substitue pas au dépôt d’une plainte.

Sur cette même page, vous trouverez la liste des conseillers ordinaux référents sécurité qui pourront vous  aiguiller dans vos démarches suite à une agression ainsi que des conseils pour prévenir ces agressions.

Depuis plus de 20 ans, l'Ordre recueille les déclarations d'agressions subies par ses confrères, afin d’affiner sa connaissance du phénomène et de dialoguer avec les autorités compétentes (ministères, préfectures, ARS...) afin que des mesures adéquates soient mises en œuvre pour sécuriser l'exercice pharmaceutique.

Sur la base des données brutes issues des déclarations reçues, l’Ordre publie chaque année un bilan chiffré :

*Les données des déclarations sont traitées de façon anonyme et ne permettent en aucun cas de vous identifier.

Aucune donnée analysée dans ce cadre ne présente de caractère personnel, au sens du Règlement européen général sur la protection des données du 27 avril 2016 (RGPD).

Les droits qui vous sont reconnus par le RGPD et la loi Informatique et Libertés modifiée ne peuvent s'exercer en l'espèce qu'à l'égard des données personnelles des déclarations dont sont issues les données brutes précitées et qui font l’objet d’un traitement distinct.

Dépôt de plainte et constitution de partie civile

La plainte déposée permet d’enclencher la chaîne judiciaire. Le code pénal prévoit des peines aggravées en cas d’atteinte à un professionnel de santé dans l’exercice de ses fonctions. Dans certaines situations, et si le pharmacien en est d’accord, l’Ordre peut également se porter partie civile auprès de ses confrères, au titre de la défense de l'intérêt collectif, en cas de menaces ou de violences commises à l’encontre des pharmaciens (article L.4233-1 du code de la santé publique.

Déposer plainte, c'est ne pas laisser ces actes se banaliser.

Campagne du ministère de la Santé et de la Prévention

En application de son plan national d’action, le ministère de la Santé et de la Prévention a lancé, en décembre 2023, une campagne de communication afin de lutter contre les violences faites aux professionnels de santé.

Celle-ci comporte :

Un kit de communication est téléchargeable sur ce site, avec notamment des affiches permettant de sensibiliser les patients à ce sujet.


 

Les conseillers ordinaux, un appui personnalisé 

Les conseillers ordinaux sont tous des pharmaciens en activité. Ils sont élus ou nommés par les autorités ministérielles, universitaires ou académiques, pour un mandat de six ans.

Les conseillers ordinaux agissent strictement dans le cadre des missions définies par la loi, dans le respect du règlement intérieur édicté par le Conseil national de l’Ordre.

A ce titre, les conseillers ordinaux accompagnent les pharmaciens aux moments clés de leur vie professionnelle, et peuvent orienter leurs confrères vers les formalités à accomplir lorsque ceux- ci sont confrontés à des situations difficiles 

Des conseillers ordinaux sont nommés dans chaque département (pour les sections A et E) et dans chaque conseil central comme interlocuteur sur le sujet de la sécurité. Ils sont nommés “référent sécurité”. Ils sont également chargés de favoriser le dialogue entre les pharmaciens et l’Ordre national des pharmaciens.

L’entraide ordinale

Tout pharmacien, mais aussi son conjoint survivant, ses ascendants ou descendants directs, peut rencontrer des difficultés financières graves en lien notamment avec une maladie, un sinistre, une catastrophe naturelle. La Commission d’entraide et de solidarité de l’Ordre a pour mission de lui porter assistance dans de telles situations.

La solidarité professionnelle

Les mesures de solidarité professionnelle bénéficient aux pharmaciens en exercice afin de leur permettre de maintenir leur activité, notamment en cas d’accident ou de maladie, mais aussi de sinistre professionnel affectant une officine ou un laboratoire de biologie médicale. Toutefois, les situations résultant de difficultés économiques conjoncturelles des entreprises appartenant à des pharmaciens, notamment les situations liées à l’entrée dans les procédures collectives, n’ont pas vocation à être prises en charge par les dispositifs de solidarité professionnelle

Comment activer l’entraide ou la solidarité ordinale ?

Tout pharmacien en difficulté inscrit à l’Ordre mais aussi toute personne en ayant connaissance peut, dans l’une de ces différentes hypothèses, déposer une demande qui fera l’objet d’un dossier soumis à instruction avec le concours actif de la personne concernée.

Par décision de la Commission d’entraide, différents dispositifs adaptés peuvent alors être mis en œuvre : allocations, aides ponctuelles, prêts, avances, exonérations.

Pour obtenir le formulaire correspondant, adressez votre demande à cesp@ordre.pharmacien.fr.

Besoin d’accompagnement et d’écoute ?

Que fait l’Ordre concernant le risque psychologique / santé mentale ?

Le numéro vert ADOP 0 800 73 69 59 est accessible de 6h à minuit et 7 jours sur 7.

Ce numéro a été mis en place par l’association Aide et dispositif d’orientation des pharmaciens (ADOP), créée par des pharmaciens de la région Auvergne-Rhône-Alpes et étendue depuis à l’échelle nationale. L’association propose un service d’écoute et d’accompagnement aux confrères rencontrant des difficultés.

Tout pharmacien ou étudiant en pharmacie peut entrer en contact avec l’un des confrères bénévoles de l’association pour lui exposer ses difficultés en conservant son anonymat.

Santé mentale

L’Ordre national des pharmaciens s’associe au Centre national d’appui (CNA) à la qualité de vie des étudiants en santé.

Il participe à la Commission nationale de la psychiatrie, dont le rôle est d’accompagner les acteurs de la santé mentale dans leurs missions de prévention et de soins aux populations concernées.