Cette page est actuellement en cours de mise à jour.


Qu’il soit officinal, hospitalier ou biologiste médical, le pharmacien a un rôle important à jouer dans la prévention primaire, secondaire et tertiaire. Il peut notamment s’y impliquer en :

  • informant et sensibilisant le public sur les moyens de prévention (relais des recommandations vaccinales, arrêt du tabac, nutrition, dépistage, …),
  • relayant les campagnes nationales de prévention primaire et de dépistage des maladies,
  • effectuant certaines vaccinations (liste fixée par arrêté ministériel),
  • participant au dépistage de certaines maladies,
  • réalisant des actions de suivi et d’accompagnement des patients,  visant à prévenir les complications des maladies (suivi biologique notamment) et la iatrogénie.
  • repérant les personnes à risque et les orientant vers une consultation médicale.

La vaccination

Depuis le 10 août 2023, les pharmaciens d’officine et des pharmacies mutualistes ou de secours minières, les pharmaciens exerçant au sein d’une pharmacie à usage intérieur ou d’un laboratoire de biologie médicale sont autorisés à  :

prescrire les vaccins mentionnés dans le calendrier des vaccinations en vigueur aux personnes âgées de onze ans et plus ciblées par les recommandations vaccinales, à l'exception des vaccins vivants atténués chez les personnes immunodéprimées (arrêté du 8 août 2023), 

administrer les vaccins mentionnés dans le calendrier des vaccinations en vigueur aux personnes âgées de onze ans et plus ciblées par les recommandations vaccinales (arrêté du 8 août 2023), 

prescrire et administrer les vaccins contre la grippe saisonnière aux personnes âgées de onze ans et plus, ciblées ou non ciblées par les recommandations vaccinales (arrêté du 8 août 2023)  


Les étudiants en troisième cycle des études pharmaceutiques régulièrement inscrits dans une UFR de sciences pharmaceutiques ou, le cas échéant, dans une UFR médicale et pharmaceutique, peuvent administrer les vaccins mentionnés dans le calendrier des vaccinations en vigueur, dans le cadre d'un stage et sous la supervision du maître de stage ou dans le cadre d'un remplacement, sous réserve d'avoir suivi les enseignements théoriques et pratiques relatifs à la vaccination dans le cadre de leur formation initiale, ou la formation spécifique à la vaccination contre la covid-19 (art. R.6153-91-2 CSP, art. L.6153-5 CSP)

A titre dérogatoire  dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19 :   les pharmaciens d’officine et des pharmacies mutualistes et de secours minières, les pharmaciens exerçant dans une pharmacie à usage intérieur ou dans un service d'incendie et de secours ainsi que les biologistes médicaux peuvent vacciner contre la Covid-19 (décret n°2021-248 du 4 mars 2021, décret n°2021-325 du 26 mars 2021 et arrêté du 7 juillet  2021). Les étudiants de deuxième cycle et de troisième cycle court de pharmacie sont autorisés à vacciner contre la Covid-19 à condition qu’ils soient formés et placés sous la supervision d’un pharmacien lui-même habilité à vacciner (arrêté du 29 novembre 2021). 

Pour en savoir plus sur les conditions nécessaires et les modalités de mise en œuvre la vaccination à l’officine :

Pour en savoir plus sur les conditions nécessaires et les modalités de mise en oeuvre de la vaccination au laboratoire de biologie médicale :

L’éducation sanitaire et l’information en matière de santé

Les pharmaciens doivent contribuer à l’information et à l’éducation du public en matière sanitaire et sociale (article R.4235-2 du code de santé publique).

Ils transmettent aux différents publics concernés des informations scientifiquement validées sur les moyens de prévention primaire, les modalités de dépistage des maladies et de leurs complications, avec le souci de délivrer un message adapté et accessible.

Ils sont impliqués notamment dans l’aide à l’arrêt du tabac, l’accompagnement des jeunes femmes ayant recours à la contraception d’urgence, la prévention des IST, le relais des recommandations vaccinales et du PNNS, la prévention des risques liés aux fortes chaleurs, le repérage des personnes à risque de diabète, …

Ils relaient auprès du public les campagnes nationales de prévention par des affichages en vitrine et la diffusion d’outils d’information et de communication : Mois sans tabac, Semaine de la vaccination, campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, Semaine de prévention du diabète, campagnes d’information sur les dépistages organisés des cancers, …

La remise personnalisée de brochures d’information et d’éducation peut être très utile pour renforcer les messages de prévention. A cet effet, le Comité d’éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française (Cespharm) met à disposition des pharmaciens une sélection d’outils (brochures, affiches, vidéos de sensibilisation) sur une cinquantaine de thèmes de santé (cancer, contraception, Covid-19, maladies cardiovasculaires, diabète, nutrition, tabac, prévention du dopage, prévention solaire, vaccination, infection par le VIH, …). Ces supports sont élaborés notamment par le ministère chargé de la Santé, les agences sanitaires, les institutions et les associations de patients.

Le Cespharm aide les pharmaciens à afficher des messages de santé publique dans les vitrines des pharmacies et dans les zones d’accueil du public des officines, des laboratoires de biologie médicale (LBM) et des pharmacies à usage intérieur (PUI) via :

  • des affiches disponibles à la commande (une newsletter dédiée propose une sélection chaque mois),
  • son programme d’affichage numérique de santé publique "La minute santé publique" : le Cespharm met gratuitement à la disposition des pharmaciens des boucles vidéo prêtes à l’emploi, exclusivement constituées de messages de prévention et de santé publique. Ces boucles à visée non commerciale peuvent être diffusées sur les écrans des officines, des LBM et des PUI.

Pour en savoir plus : consulter le catalogue du Cespharm

Le dépistage

Selon l’OMS, le dépistage vise à détecter les personnes qui, dans une population apparemment en bonne santé, présentent un risque plus élevé de contracter une maladie ou un problème de santé, de façon à ce qu’un traitement ou une intervention précoce puissent leur être proposés, réduisant de ce fait l’incidence et/ou la mortalité due à cette maladie ou à ce problème de santé dans la population.

Pour les maladies pouvant bénéficier d’un dépistage, il existe globalement deux grandes modalités de dépistage auxquels participent les professionnels de santé, dont les pharmaciens :

  • le dépistage organisé : il s’inscrit dans le cadre d’un programme national de santé. A titre d’exemple, trois localisations de cancers font l'objet d'un dépistage organisé en France :  le cancer du sein (depuis 2004), le cancer colorectal (depuis 2009) et le cancer du col de l'utérus (depuis 2018).
  • le dépistage individuel : il est proposé en fonction des facteurs de risque individuels, en dehors d’un programme de dépistage organisé.

Le dépistage fait partie intégrante des missions du biologiste médical et du pharmacien d’officine :

  • Pour le pharmacien biologiste médical : c’est un pilier essentiel de son activité. Il participe notamment au dépistage néonatal, des infections transmissibles (IST, Covid-19, rubéole, …), de certains cancers (prostate, col de l’utérus), des allergies, de la maladie rénale chronique, des complications liées au diabète...
  • Pour le pharmacien d’officine : il est autorisé à réaliser trois tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) : le test capillaire d’évaluation de la glycémie, le TROD oropharyngé des angines à streptocoque A et le TROD oropharyngé de la grippe (arrêté du 1er août 2016). A titre dérogatoire, dans le cadre de la crise sanitaire, il peut réaliser des tests antigéniques nasopharyngés pour la détection du virus SARS-Cov 2 (arrêté du 1er juin 2021). Il  peut également remettre un kit de dépistage du cancer colorectal aux femmes et aux hommes âgés de 50 à 74 ans asymptomatiques et sans facteur de risque particulier, après en avoir contrôlé l’éligibilité et sous réserve d’avoir suivi une formation (arrêté du 1er avril 2022).

Les actions de suivi et d’accompagnement des patients

En tant qu’acteur de santé de premier recours et spécialiste du médicament, le pharmacien a un rôle prépondérant à jouer dans la prévention de la iatrogénie médicamenteuse, en particulier auprès des personnes âgées polymédiquées. Il peut ainsi repérer des situations à risque, apporter une information au patient (ou à l’aidant) et l’orienter dans son parcours de soins.

Il contribue également à  la prévention des complications des maladies : promotion de l’observance des traitements, promotion des examens de suivi, éducation à l’autocontrôle ou à l’automesure, …

En fonction des besoins des patients préalablement identifiés, il peut leur proposer de bénéficier d’un accompagnement pharmaceutique (bilan partagé de médication, conciliation médicamenteuse, entretiens pharmaceutiques avec des patients sous AVK, anticancéreux oraux, …).

Le pharmacien biologiste médical contribue à la prévention des complications des maladies. Il assure un suivi biologique régulier des patients le nécessitant (diabète, insuffisance rénale chronique, traitement anticoagulant par AVK, ... ). Il les aide à interpréter les résultats obtenus et les oriente vers une consultation médicale en cas de résultat situé en dehors de la zone cible.

En pratique, pour mon métier

Autres contenus qui pourraient vous intéresser

L’accompagnement du patient – Les fondamentaux

Connaître le cadre d’exercice concernant les missions de pharmacie clinique.