Le Fonds de dotation et le patrimoine pharmaceutique de l'Ordre

Créé à l'initiative du Conseil de l'Ordre national des pharmaciens en 2014, le Fonds de dotation pour la gestion et la valorisation du patrimoine pharmaceutique (FDD) a pour mission de conserver, d'enrichir et de faire connaître le patrimoine pharmaceutique auprès du public. Il assure la conservation et la restauration de plus de 21 000 objets et œuvres liés à l’histoire de la pharmacie.

Les collections, à travers mortiers, pilons, pots, ouvrages ou affiches publicitaires, offrent un panorama de l’art et de la pratique pharmaceutiques et constituent la mémoire de la profession. Ces collections sont à découvrir sur le site Art et patrimoine pharmaceutique.

Quelques objets phare du Fonds

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Le droguier Menier, conçu par Jean Antoine Brutus Menier, fondateur de la chocolaterie du même nom, est la pièce majeure des collections. Constitué de près de 800 pots en verre soufflé, il réunit les drogues essentielles de l’arsenal thérapeutique du XIXe siècle. Il s'agit d'un outil pédagogique à destination des étudiants en pharmacie. Grâce à cette impressionnante collection d'échantillons, ils pouvaient s'entraîner à identifier les végétaux, animaux et minéraux qui composaient les remèdes de l'époque, et ainsi réussir l'épreuve de reconnaissance des drogues qui sanctionnait l'obtention de leur diplôme.

 

 

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Parmi les remèdes élaborés par l’apothicaire, la thériaque est certainement l’une des préparations pharmaceutiques les plus connues et les plus secrètes. Élaborée à Rome au Ier siècle de notre ère par Andromaque l’Ancien, médecin de Néron, la thériaque est alors considérée comme une panacée, c’est-à-dire un remède capable de guérir toutes les maladies. Mélange de plus de cinquante substances issues des trois règnes de la nature, la thériaque, dont la composition exacte varie au cours des siècles, contient quatre ingrédients principaux : la chair de vipère, le pavot, le castoréum et le miel. Pour conserver ce médicament qui devait macérer plusieurs années avant d’être utilisé, les manufactures de faïence et d’étain produisent des contenants d’une grande qualité formelle et décorative. 

Vase à thériaque, Montpellier, 1er quart du XVIIIe siècle, faïence

 

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Au milieu du XIXe siècle, les lois et décrets sont mal adaptés aux progrès scientifiques et techniques. Ils sont donc contournés et les charlatans profitent de la situation. De nombreux remèdes, inefficaces et parfois dangereux, qualifiés de médicaments “hors la loi” sont mis sur le marché sans aucun contrôle, à grand renfort de publicité. L'artiste Honoré Daumier se fait alors un plaisir de dénoncer, par la caricature, la crédulité du public. 

Les Cigarettes de camphre, Honoré Daumier, 1846, lithographie

 

 

 

La visite des lieux et les Journées Européennes du Patrimoine

Chaque année, l'Ordre national des pharmaciens ouvre ses portes au moment des Journées européennes du patrimoine pour faire découvrir au grand public son patrimoine pharmaceutique et architectural.

Le reste de l'année, les collections d'histoire de la pharmacie et le siège de l'Ordre sont visitables sur rendez-vous.

Pour plus d'informations, écrire à contact_app@ordre.pharmacien.fr ou appeler au 01 56 21 34 67.

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