La prévention - Biologie médicale
L’éducation thérapeutique et le suivi biologique
Le pharmacien biologiste médical intervient dans le suivi biologique et l’éducation thérapeutique des maladies chroniques comme :
- le diabète: dosage de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) pour suivre l’équilibre glycémique de patients diabétiques) ;
- les pathologies infectieuses (dosage des antibiotiques) ;
- le bon usage des médicaments (dosage du lithium, INR pour le contrôle de l’efficacité des AVK).
Il a un rôle clé dans la vérification du fonctionnement des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro (DMDIV) utilisés par le patient, comme les systèmes d’autosurveillance glycémique (glucomètres), pour valider la cohérence du résultat donné par le lecteur avec l’examen de biologie médicale (articles D6211-8 à 11 du CSP).
Le dépistage
L’examen de biologie médicale est défini, selon la loi, comme étant un acte médical qui concourt à la prévention, au dépistage, au diagnostic ou à l’évaluation du risque de survenue d’états pathologiques, à la décision et à la prise en charge thérapeutique, à la détermination ou au suivi de l’état physiologique ou physiopathologique de l’être humain (Art. L. 6211-1 du code de la santé publique). Le biologiste médical suit une procédure réglementée, en trois phases : pré-analytique, analytique et post-analytique (article L.6211-2 du CSP).
Les opérations de dépistage menées par les biologistes médicaux regroupent :
- le programme de dépistage néonatal
Les examens de biologie médicale du programme de dépistage néonatal sont réalisés sur un échantillon de sang total prélevé sur buvard 48 heures à 72 heures après la naissance.
- Le dépistage organisé et individuel de nombreuses pathologies qui repose sur différents examens de biologie médicale :
- Le dépistage sérologique du VIH gratuit et sans ordonnance pour tous au LBM, depuis le 1er janvier 2022.
- Mon test IST : Dépistage au LBM de 4 nouvelles infections sexuellement transmissibles sans ordonnance et gratuit pour les moins de 26 ans complètent depuis le 1er septembre 2024 le dépistage sérologique du VIH. Il permet le diagnostic des agents infectieux responsables des IST suivantes : Neisseria gonorrhoeae (blennorragie), Chlamydia trachomatis (chlamydiose), Treponema pallidum (syphilis)et infection par le virus de l'hépatite B.
- Dépistage du cancer du col de l’utérus par le test moléculaire HPV-HR de détection du génome des HPV (Papillomavirus humain) par PCR dans un prélèvement de cellules au niveau du col de l’utérus (cytologie) ou par auto-prélèvement, Les modalités de dépistage dans le cadre d’un programme national organisé depuis 2018, concernent toutes les femmes de 25 à 65 ans et sont basées sur les recommandations de la HAS et de l'Institut National du Cancer. La population cible inclut les femmes immunocompétentes n'ayant pas subi d'hystérectomie totale, qu'elles soient vaccinées ou non contre le HPV. La cytologie de dépistage est préconisée chez les femmes âgées de 25 à 29 ans tous les trois ans, tandis que le test HPV est recommandé tous les cinq ans pour les femmes de 30 à 65 ans.
- Dépistage du cancer de la prostate chez les hommes présentant des facteurs de risque par dosage du PSA dans le sang.
- Dépistage de l’infection à Covid-19 par détection du génome du SARS-CoV-2 par amplification génique dans un prélèvement nasopharyngé obtenu par écouvillonnage (mais aussi prélèvement de type salivaire ou oropharyngé).
- Dépistage de la trisomie 21 fœtale par dosage de marqueurs dans le sang maternel au cours du 1er ou 2eme trimestre de la grossesse ou de l’analyse de l’ADN libre dans le sang maternel (Rapport HAS 2018 ).
- Dépistage des complications liées au diabète avec dosage de l’HbA1c, de la créatinine, et bilan lipidique dans le sang et de l’albumine (A/C) dans un échantillon urinaire (Recommandations HAS octobre 2014).
- Dépistage de la maladie rénale chronique chez les sujets à risque avec dosage de la créatinine dans le sang et de l’albumine (A/C) dans un échantillon urinaire (Recommandations HAS octobre 2021).
- Dépistage des allergies et des maladies auto-immunes.
Pour en savoir plus :
Mon test IST : dépistage gratuit en laboratoire de biologie médicale et sans ordonnance
La vaccination
Le décret du 8 août 2023 a étendu les compétences de prescription et d’administration de vaccins à plusieurs catégories de professionnels de santé, y compris les infirmiers, les pharmaciens et les biologistes médicaux.
Les nouveaux textes publiés au Journal Officiel du 9 août 2023 élargissent les compétences vaccinales des pharmaciens chez les personnes de 11 ans et plus. Les pharmaciens sont désormais autorisés à prescrire l’ensemble des vaccinations mentionnées dans le calendrier des vaccinations selon les recommandations figurant dans ce calendrier sous réserve d’avoir suivi une formation à la prescription et d’avoir déclaré cette nouvelle activité à l’autorité compétente du Conseil de l’ordre des pharmaciens dont ils relèvent.
Les principales modifications comprennent les Laboratoires de Biologie Médicale : Les pharmaciens biologistes sont autorisés à prescrire et administrer des vaccins après avoir validé les modules prescription et administration des vaccins.
Cette évolution réglementaire vise à élargir l’accès à la vaccination en impliquant davantage de professionnels de santé et à répondre aux besoins croissants en matière de santé publique. Les nouvelles dispositions garantissent que ces professionnels possèdent les compétences et la formation nécessaires pour assurer des pratiques de vaccination sûres et efficaces.
ATTENTION : cette compétence vaccinale pouvant être pratiquée au laboratoire de biologie médicale est distincte des mesures dérogatoires instaurées dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19. La vaccination Covid-19 pouvait être assurée dans les laboratoires de biologie médicale par les professionnels de santé habilités, notamment les pharmaciens biologistes médicaux ayant suivi une formation spécifique (arrêté du 7 juillet 2021), ainsi que par des techniciens de laboratoire médical à condition d’être formés et placés sous la supervision d’un médecin ou d’un pharmacien lui-même habilité à vacciner (arrêté du 3 novembre 2021).
Pour en savoir plus sur la vaccination Covid-19 :
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