Depuis plusieurs années, l’Ordre national des pharmaciens suit, à l’aide des fiches de déclarations que lui transmettent principalement les pharmaciens d’officine, l’évolution des agressions dont ils sont victimes sous toutes ses formes : physiques, verbales, dégradations matérielles...

Dans un contexte où les violences se sont progressivement étendues à l’ensemble des professionnels de santé, les ministères de l’Intérieur, de la Justice et de la Santé et les ordres de professionnels de santé ont conjointement signé en 2011 un protocole national renforçant la coopération entre les Ordres et les services compétents en matière de prévention de la violence et de traitement de la délinquance pour la sécurité des professions de santé. En 2012, conformément à ce protocole, l’Ordre national des Pharmaciens a mis en place un observatoire qui s’appuie sur un réseau de conseillers ordinaux référents sécurité départementaux. Ces derniers ont en charge le relevé des agressions déclarées à des fins d’analyses statistiques ainsi qu’un rôle d’interface entre les pharmaciens et les forces de sécurité publique à l’échelon départemental. 

Cette nouvelle édition des statistiques porte sur les agressions subies au sein des pharmacies d’officine en 2015. Elle ne comporte que les agressions déclarées à l’Ordre et n’ont de fait d’autre valeur que celle d’échantillon en raison du taux important de sous-déclaration. Comme cela avait été constaté dans les études réalisées au sein des établissements de santé, il convient de prendre avec précaution les données brutes : le nombre de déclarations ne reflète pas la dangerosité d’un lieu ou d’une ville, mais plutôt le nombre de fois où les professionnels ont tenu à signaler un problème.