Dans le cadre d'une enquête sectorielle menée par l'Autorité de la concurrence sur la distribution du médicament en ville et la biologie médicale, l'Ordre a apporté sa contribution à la consultation publique lancée.

Si l'Ordre partage le constat dressé dans le bilan intermédiaire de l'Autorité de la concurrence concernant les nouvelles missions des pharmaciens ou les difficultés du secteur de la répartition pharmaceutique, il n'adhère en revanche pas aux arguments qui sous-tendent l’analyse sur la très grande majorité des autres points abordés.

  • La biologie médicale 

Il est impératif de maintenir le nombre de sites de laboratoires de biologie médicale et la présence effective d’un biologiste médical sur ces sites pour une bonne prise en charge du patient. 

  • La dispensation de médicaments en dehors des officines 

Maintenir la dispensation des médicaments au sein des officines est un gage de sécurité sanitaire et de bon usage du médicament pour les Français. Tous les médicaments présentent en effet des risques. Le réseau officinal assure par ailleurs un égal accès au médicament sur l'ensemble du territoire.

  • L'indépendance professionnelle

De même, l’indépendance professionnelle, assurée par la pleine propriété du capital des sociétés d’officines par les pharmaciens, et la limitation à 25% de l’ouverture du capital des laboratoires de biologie médicale à des investisseurs, est primordiale afin de garantir à la population que le pharmacien n’a pas d’autres intérêts que celui du patient.

  • La vente en ligne de médicaments 

Le maintien d’un cadre réglementaire approprié et sécurisé pour la vente de médicaments par Internet est indispensable face au risque de pénétration des médicaments falsifiés. 

  • L'information et la publicité 

Dans le projet de révision du code de déontologie récemment soumis aux autorités, l’Ordre a proposé un certain nombre d’ouvertures pour la pharmacie d'officine, notamment fondées sur la distinction entre information et publicité. Pour autant, les pharmaciens sont des professionnels de santé qui doivent respecter des règles déontologiques, comme l’a récemment rappelé le Conseil d’Etat dans son étude du 21 juin 2018.