Un arrêté inscrit le dispositif d'authentification des médicaments dans les bonnes pratiques de dispensation .

Le fait

Un arrêté publié le 27 février dernier au Journal officiel (JO) formalise « la lutte contre les médicaments falsifiés » au rang des bonnes pratiques de dispensation des officines. En effet, la France a pris du retard dans l’application du dispositif de lutte contre la contrefaçon visant à renforcer la sécurité de la chaîne de distribution des médicaments et à lutter contre leur falsification. Ce dispositif est entré en vigueur le 9 février 2019. Pourtant, début mars 2021, seules 233 officines de ville, sur plus de 21 000, étaient connectées au répertoire national de vérification des médicaments (NMVS).

 

Ce que doit faire le pharmacien

Tout pharmacien doit, au moment où il dispense une boîte de médicaments au patient, vérifier l’intégrité du dispositif antieffraction, mais également, pour les médicaments concernés, interroger la base de données européenne qui recense l’ensemble des identifiants uniques (numéros de série) dont sont équipées chacune des boîtes. En effectuant cette opération, par le biais du logiciel de gestion officinale (LGO), le pharmacien peut ainsi vérifier l’authenticité des informations inscrites sur le produit et désactiver le numéro de série. Une démarche qui atteste l’authenticité du produit et vise à empêcher l’entrée de médicaments falsifiés dans la totalité du circuit du médicament à l’échelle européenne.

 

L’inscription de l’authentification des médicaments dans les bonnes pratiques de dispensation peut engager la responsabilité du pharmacien d’officine dans le cas où il ne s’en acquitterait pas.

 

Les médicaments concernés sont :

  • pour le dispositif antieffraction : tous les médicaments ;
  • pour l’identifiant unique (sérialisation) : l’ensemble des médicaments à prescription obligatoire, ainsi que quelques médicaments à prescription facultative présentant des risques de falsification (Oméprazole® en gélules gastrorésistantes à 20 et 40 mg) ;
  • sont exclus de tout dispositif de sécurité (annexe 1 du Règlement délégué 2016/161) : homéopathie, produits radiopharmaceutiques, gaz médicaux…

 

Pour aller plus loin

-vP01 — Dispensation d’un médicament sur ordonnance

- P02 — Dispensation d’un médicament sans ordonnance

  • Se connecter via son LGO : le tutoriel
  • Consulter les newsletters de France MVO :
     

- La sérialisation en officine

- Comment connecter votre LGO à France MVS ?