Les activités de soins génèrent une quantité croissante de déchets entraînant des sujétions particulières liées notamment à leur caractère infectieux. La gestion de ces déchets s'inscrit dans la politique d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins. Elle contribue également à prévenir les évènements indésirables liés aux activités des établissements de santé, notamment la prévention des infections nosocomiales. 

Activité pluridisciplinaire et nécessité de coordination entre les différents acteurs :

  • les professionnels de santé producteurs de déchets d'activités de soins à risques ;
  • infectieux (médecin, infirmière, pharmacien, personnels de laboratoire...) ;
  • le personnel des services logistiques, économiques et techniques ;
  • les gestionnaires et les services administratifs ;
  • les intervenants extérieurs à l'établissement et les prestataires de service.

Les déchets d'activités de soins sont « les déchets issus des activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventif, curatif ou palliatif, dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire ».

Ils relèvent du chapitre 18 de la liste communautaire harmonisée des déchets.

Un protocole interne à l’établissement concernant l’organisation et le circuit des DASRI est à établir. Il comprendra toutes les étapes de gestion de l’élimination des DASRI : le tri, l’entreposage, la collecte, la destruction.

Il existe un guide "Élimination des déchets d’activités de soins à risques" élaboré sous l’égide de la Direction générale de la santé et de la Direction générale de l’offre de soins. Le chapitre 2 de la page 13 à la page 36 décrit spécifiquement les différentes étapes de la gestion des DASRI à l’hôpital.

Les déchets à éliminer systématiquement par la filière des déchets à risques infectieux en raison de leur nature :

  • les matériels ou matériaux piquants ou coupants périmés ;
  • les flacons de produits sanguins à usage thérapeutique incomplètement utilisés ou arrivés à péremption ;
  • les médicaments périmés dans leur confinement primaire ;
  • Indépendamment de la notion de risques infectieux, tout petit matériel de soins fortement évocateur d’une activité de soins et pouvant avoir un impact psycho- émotionnel : seringue, tubulure, sonde, canule, drain…

Choix des conditionnements pour DASRI

Ils doivent être adaptés au type de déchets produits (perforants, solides/mous, liquides), à la taille des déchets à éliminer, aux flux des déchets produits, aux spécificités internes (autoclavage à la vapeur d’eau par exemple) et externes de la filière d'élimination. Il s’agit de sacs, caisses en carton avec sac intérieur, fûts ou jerricans, minicollecteurs et boîtes pour les déchets piquants coupants dits perforants. Les conditionnements peuvent être testés par le personnel des services et des unités de soins afin de s'assurer de leur bonne adéquation avec les situations réelles d'utilisation. Matériels non-inscrits au monopole pharmaceutique.

→ Commande possible par différents services de l’établissement.

Schéma présentant le circuit de gestion des DASRI