Prescription et administration des vaccins à l'officine

• Les pharmaciens d’officine, d'une pharmacie mutualiste ou de secours minière : prescription et administration
• Les étudiants en troisième cycle des études pharmaceutiques formés durant leur stage de 6éme année ou avec un certificat de remplacement : administration uniquement
• Les préparateurs en pharmacie formés : administration uniquement

Pour en savoir plus :

• Télécharger le tableau de synthèse - La vaccination à l'officine
• Télécharger le guide de l’activité officinale (en cours de mise à jour)

Sources : 9°de l’art. L.5125-1-1A CSP, art. R.5125-33-8 CSP, art. R.6153-91-2 CSP, art. L.6153-5 CSP, Arrêté du 8 août 2023 modifié fixant le cahier des charges relatif aux conditions techniques à respecter pour exercer l'activité de vaccination et les objectifs pédagogiques de la formation à suivre par certains professionnels de santé

Non, il s’agit d’une mission facultative du pharmacien d’officine, qu’il soit titulaire ou adjoint. 

Source : Article L. 5125-1-1A du CSP

Le pharmacien d’officine est formé lorsqu’il a suivi :

• l'enseignement relatif à l'administration ou à la prescription de vaccins dans le cadre de sa formation initiale
• une formation délivrée par un organisme ou une structure de formation respectant les objectifs pédagogiques fixés par arrêté ministériel.

Source : art. R.5125-33-8 CSP

Sources : art. R.5125-33-8 CSP ; Arrêté du 8 août 2023 modifié fixant le cahier des charges relatif aux conditions techniques à respecter pour exercer l'activité de vaccination et les objectifs pédagogiques de la formation à suivre par certains professionnels de santé

Oui. Les pharmaciens qui prescrivent uniquement les vaccins contre la grippe saisonnière et contre la Covid-19 et qui ont déjà suivi :

• la formation à l’administration des vaccins conforme aux dispositions en vigueur au 23 avril 2019 
• ou la formation spécifique Covid-19 prévue à l’art. 5 de l’arrêté du 1er juin 2021

sont dispensés de suivre la formation complémentaire relative à la prescription. En revanche, ils doivent toujours déclarer cette activité de prescription à l'Ordre. 

Sources :  art. R.5125-33-8 CSP ; Arrêté du 8 août 2023 modifié fixant le cahier des charges relatif aux conditions techniques à respecter pour exercer l'activité de vaccination et les objectifs pédagogiques de la formation à suivre par certains professionnels de santé,

NON. 

Les pharmaciens déjà déclarés ARS pour une activité d’administration de vaccinations contre la grippe saisonnière ou contre les 15 maladies prévues à l’arrêté du 21 avril 2022 sont exemptés du suivi d’une nouvelle formation pour pouvoir administrer tous les vaccins mentionnés dans le calendrier des vaccinations en vigueur aux personnes âgées de onze ans et plus selon les recommandations figurant dans ce même calendrier.

Sources :  art. R.5125-33-8 CSP ; Arrêté du 8 août 2023 modifié fixant le cahier des charges relatif aux conditions techniques à respecter pour exercer l'activité de vaccination et les objectifs pédagogiques de la formation à suivre par certains professionnels de santé,

NON. 

Un pharmacien d’officine déjà formé et autorisé à vacciner dans le cadre de l'expérimentation mise en place par l'article 66 de la loi du 23 décembre 2016 de financement de la sécurité sociale pour 2017 est exempté du suivi d’une nouvelle formation. Il s’agit de l’expérimentation pilotée par les ARS :

• dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine entre le 12 mai 2017 et le 25 avril 2019,
• dans les régions Hauts-de-France et Occitanie entre le 15/06/2018 et le 25/04/2019.

Sources : Notice du décret n° 2019-357, Arrêté du 10 mai 2017, Arrêté du 8 juin 2018

Chaque pharmacien doit s’assurer que l’organisme ou la structure de formation délivre une formation répondant aux objectifs pédagogiques de l’arrêté concerné ;  les attestations produites par les organismes de formation doivent comporter a minima les mentions suivantes :

Sources : 

• art. R.5125-33-8 CSP
• Arrêté du 8 août 2023 modifié fixant le cahier des charges relatif aux conditions techniques à respecter pour exercer l'activité de vaccination et les objectifs pédagogiques de la formation à suivre par certains professionnels de santé
• Arrêté du 23 avril 2019 fixant le cahier des charges relatif aux conditions techniques à respecter pour exercer l'activité de vaccination et les objectifs pédagogiques de la formation à suivre par les pharmaciens d'officine

Le préparateur en pharmacie suit une des formations à l’administration de vaccins suivantes :

• Formation à l’administration suivie durant la formation initiale (DEUST)
• Sinon, formation délivrée par un organisme ou une structure de formation respectant les objectifs pédagogiques de la partie 2 du module administration des vaccins (critères d'éligibilité ; recueil du consentement du patient, mesures d'hygiène préalables et la gestion des déchets DASRI, étapes de l’administration, surveillance post-injection etc...), à l'exception de la transmission des informations au médecin traitant de la personne qui relève du pharmacien.

NB : les préparateurs en pharmacie ne peuvent pas prescrire les vaccins

Source : 

Arrêté du 8 août 2023 modifié fixant le cahier des charges relatif aux conditions techniques à respecter pour exercer l'activité de vaccination et les objectifs pédagogiques de la formation à suivre par certains professionnels de santé

Oui. Les préparateurs en pharmacie qui ont d'ores et déjà suivi une formation spécifique à l'administration de vaccins covid-19 sont dispensés de suivre une nouvelle formation dès lors qu'ils n'administrent que les seuls vaccins contre la covid-19 et la grippe saisonnière.

L’attestation de suivi de la formation est communiquée au pharmacien titulaire de l'officine.

Source : 

Arrêté du 8 août 2023 modifié fixant le cahier des charges relatif aux conditions techniques à respecter pour exercer l'activité de vaccination et les objectifs pédagogiques de la formation à suivre par certains professionnels de santé

L’officine doit répondre au cahier des charges constitué des éléments suivants :

1. Des locaux adaptés pour assurer la vaccination comprenant un espace de confidentialité pour mener l'entretien préalable, sans accès possible aux médicaments ;
2. Des équipements adaptés comportant une table ou un bureau, d'une chaise ou d'un fauteuil pour installer la personne pour l'injection ;
3. D'un point d'eau pour le lavage des mains ou de solution hydro-alcoolique ;
4. D'une enceinte réfrigérée avec enregistrement et monitorage de la température pour le stockage des vaccins
5. Du matériel nécessaire pour l'injection du vaccin et d'une trousse de première urgence ;
6. Des dispositions prises pour éliminer les DASRI produits dans ce cadre
7. Du matériel informatique nécessaire à la traçabilité des vaccinations réalisées et l'accès aux outils dématérialisés de partage et de stockage de documents, notamment le DMP et l'espace numérique de santé

Source : Arrêté du 8 août 2023 modifié fixant le cahier des charges relatif aux conditions techniques à respecter pour exercer l'activité de vaccination et les objectifs pédagogiques de la formation à suivre par certains professionnels de santé

Au vu des risques que peut engendrer la vaccination, il est conseillé de disposer dans cette trousse d’au moins un antihistaminique H1 et d’adrénaline (ex : ANAPEN®). Il est nécessaire de préparer une trousse dédiée, à proximité du lieu de vaccination, avec compresses, pansements, désinfectants... De plus, les numéros d’urgence, notamment le 15, le 18 ou le 112, permettront le départ immédiat de moyens de secours adaptés.

L’acte de vaccination expose potentiellement les pharmaciens à des AES (accidents d’exposition au sang)*  comportant un risque de transmission d’agents infectieux, notamment des virus des hépatites B et C et le VIH. Conformément à la réglementation, il incombe au(x) pharmacien(s) titulaire(s) d’une officine comportant des pharmaciens autorisés à vacciner d’informer ses employés notamment sur la conduite à tenir en cas d’AES. 

* contact avec du sang ou un produit biologique contenant du sang, au niveau percutané (piqûre, coupure), muqueux (œil, bouche) ou d’une peau lésée (eczéma, plaie). 

• Brochure AES : prévention et gestion à l'officine
• Affiche "Conduite à tenir en cas d'accident avec exposition au sang (AES)"

Source : Arrêté du 10 juillet 2013 relatif à la prévention des risques biologiques auxquels sont soumis certains travailleurs susceptibles d'être en contact avec des objets perforants

Lorsqu’il pratique la vaccination, le pharmacien devient producteur de DASRI dont l’élimination relève de sa responsabilité.

Pour cela, il peut:

• Passer convention avec un opérateur habilité à la collecte des DASRI des professionnels de son choix. Des listes sont disponibles sur la plupart des sites internet des ARS. 
• Pour les DASRI perforants ou coupants issues de la vaccination, bénéficier des partenariats entre les syndicats professionnels et l’éco-organisme DASTRI.

Source : art. R 1335-2 CSP

Tout pharmacien d’officine désirant réaliser une activité de prescription et/ou d’administration de vaccins.

Il s’agit d’une déclaration nominative : le pharmacien titulaire d’officine n’a plus à déclarer cette activité pour le compte de ses pharmaciens adjoints tels qu’auparavant prévu.

Source : art. R.5125-33-8 CSP

Sont exemptés d’une déclaration d’activité de vaccination au conseil compétent de l’Ordre des pharmaciens les pharmaciens suivants :

• les pharmaciens déjà déclarés pour une activité d’administration auprès de l’ARS (activité d’administration de vaccinations contre la grippe saisonnière ou contre les 15 maladies prévues à l’arrêté du 21 avril 2022) ET sans activité de prescription
• les pharmaciens intégrés dans l'expérimentation "vaccination" pilotée par les ARS entre 2017 et 2019 selon la région concernée* ET sans activité de prescription

*  Il s’agit de l’expérimentation pilotée par les ARS :

• dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine entre le 12 mai 2017 et le 25 avril 2019,
• dans les régions Hauts-de-France et Occitanie entre le 15/06/2018 et le 25/04/2019.

Sources : Notice du décret n° 2019-357, Arrêté du 10 mai 2017, Arrêté du 8 juin 2018

Le pharmacien d’officine déclare son activité de vaccination auprès de l’autorité compétente du conseil de l’Ordre des pharmaciens dont il relève. 

La déclaration s’effectue sur la plateforme epop* > Mes démarches > Administratif > Transmettre ma déclaration relative à la vaccination, en précisant l’activité (administration et/ou prescription), les formations suivies et en joignant les attestations de formation requises.

NB : les activités d'administration ne sont plus à déclarer à l'ARS compétent.

Si le Conseil compétent de l’Ordre des pharmaciens a déjà confirmé la possibilité de démarrer l’activité de vaccination ou si il est en cours d’étude d’une déclaration réceptionnée en dehors de la plateforme epop, le pharmacien n’a pas à renouveler sa déclaration sur e-pop.

* Retrouvez la procédure pour la création de votre compte e-POP. En cas de difficulté lors de la connexion à e-POP, vous pouvez contacter la plateforme téléphonique dédiée au 01 56 21 35 73 (du lundi au vendredi de 9h à 17h30)

Pour en savoir plus : Déclarer mon activité vaccinale, ONP

L’activité de vaccination commence :

• dès que le pharmacien reçoit le mail du Conseil compétent de l’Ordre des pharmaciens accusant réception de sa déclaration d’activité de vaccination et précisant la possibilité de démarrer l’activité,
• sous réserve de la conformité des locaux au cahier des charges fixé par arrêté ministériel.

Source : art. R.5125-33-8 CSP

NON. En revanche, ils devront déclarer leur activité de vaccination une fois inscrits à l’un des tableaux de l’Ordre.

NON. En revanche, ils devront communiquer leur attestation de formation au pharmacien titulaire d’officine.

Source : Arrêté du 8 août 2023 modifié fixant le cahier des charges relatif aux conditions techniques à respecter pour exercer l'activité de vaccination et les objectifs pédagogiques de la formation à suivre par certains professionnels de santé

Si le patient se présente sans ordonnance, le pharmacien déclaré pour une activité de prescription de vaccin doit :

• vérifier l’éligibilité du patient à la prise en charge vaccin (hors grippe et COVID) d’après le calendrier vaccinal, les indications de l’AMM et les indications thérapeutiques remboursables des vaccins ;
• télécharger le bon de prise en charge du vaccin sur amelipro ou sur la page « mémo assurance maladie » de votre logiciel ;
• compléter le bon de prise en charge qui servira de prescription ;

Source : Prescription et injection de vaccins par le pharmacien : modalités de facturation, ameli,fr

Non, le consentement écrit était demandé lors de la phase d’expérimentation. Ce n’est plus le cas depuis la généralisation de la vaccination contre la grippe saisonnière à l’officine.

En réponse à une demande de l’ONP, la  sous-direction « santé des populations et prévention des maladies chroniques » de la DGS s’est prononcée en matière de consentement pour procéder à la vaccination des enfants :

“ Comme pour tous les professionnels de santé habilités à vacciner, les pharmaciens doivent s’assurer du consentement des titulaires de l’autorité parentale pour procéder à la vaccination de leur enfant, conformément aux articles 372 et suivants du code civil et aux articles L. 1111-4 et L. 1111-5 du CSP.

Sur la forme, ces dispositions n’imposent pas le recueil d’un accord écrit. Par ailleurs, il convient bien de distinguer :

• les vaccinations obligatoires, considérées comme des actes usuels pour lesquels seul le consentement de l’un des deux titulaires de l’autorité parentale est requis, étant néanmoins entendu que ce dernier est réputé agir avec l’accord de l’autre (cf. article 372-2 du code civil) ;
• les vaccinations recommandées, considérées comme des actes non usuels et nécessitant le consentement des deux titulaires de l’autorité parentale.

Par sécurité, il est recommandé de garder une traçabilité de ces accords, toujours utiles en cas de contentieux. Ces accords pourraient être archivés dans le dossier pharmaceutique (article R.1111-20-2 du CSP). 

Le pharmacien vaccinateur enregistre le vaccin qu’il administre au registre informatique des substances vénéneuses en y ajoutant les mentions relatives à la date d’administration du vaccin et à son numéro de lot. 

A défaut d’enregistrement informatique possible via le logiciel d’aide à la dispensation (LAD) de l’officine, le pharmacien transcrit  les informations sur un registre papier à la suite, à l'encre, sans blanc ni surcharge.

Source : art. R.5125-33-9 CSP

Le pharmacien inscrit l’acte vaccinal dans le carnet de santé, le carnet de vaccination ou le dossier médical partagé de la personne vaccinée.

Il indique ses nom et prénom d’exercice, la dénomination du vaccin administré, la date d’administration, le numéro de lot du vaccin.

Si l’information n’a pas pu être inscrite dans l’un de ces outils, le pharmacien délivre une attestation de vaccination au patient.

En l’absence de DMP, et sous réserve du consentement de la personne vaccinée, le pharmacien transmet ces informations à son médecin traitant par messagerie sécurisée de santé (exemple : Mailiz).

Source : art. R.5125-33-9 CSP

Non, depuis la fin de l’expérimentation, la traçabilité des actes de vaccination dans l’officine est effectuée dans le registre informatique des substances vénéneuses.

Comme pour tout médicament, le pharmacien déclare au centre régional de pharmacovigilance tout effet indésirable suspecté d'être dû au vaccin dont il a connaissance.

Sources : art. L.5121-25, R.5121-161 CSP

La tarification des honoraires de vaccination pris en charge par l’assurance maladie est définie par la convention nationale organisant les rapports entre les pharmaciens titulaires d’officine et l’assurance maladie. 

Les modalités de tarification sur indiquées sur le site de l'assurance maladie : Vaccination par le pharmacien d’officine

Pour plus d'informations, contacter les syndicats pharmaceutiques et/ou l'assurance maladie.

Source :

Arrêté du 4 décembre 2024 fixant les conditions donnant lieu à la tarification des honoraires de vaccination dus au pharmacien d'officine en application du 14° de l'article L. 162-16-1 du code de la sécurité sociale

En principe, le contrat d’assurance de l’officine couvre l’ensemble des actes professionnels réalisés par les pharmaciens dans le cadre de leur exercice professionnel tel qu’autorisé par la loi. Il n’y aurait donc pas de démarche supplémentaire à entreprendre à ce sujet lorsqu’un pharmacien vaccine. En tout état de cause, ce point pourra être vérifié au sein des conditions générales du contrat d’assurance.