À l’approche de la fin de l’année 2024, les sujets de santé sont nombreux et l’Ordre des pharmaciens est particulièrement mobilisé pour accompagner ses confrères de tous les métiers. La signature récente d’une convention avec la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) est un témoignage concret de cette volonté. Par notre contact quotidien avec la population, nous avons en effet un rôle crucial à jouer dans la détection précoce de ces risques et pour aider nos patients.

D’autres chantiers nous attendent, et nous les défendrons auprès des pouvoirs publics. Vous le savez, l’Ordre suit de près les débats relatifs au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2025. Il comprend plusieurs dispositions pour lutter contre les pénuries de produits de santé, un enjeu majeur pour notre profession. Je tiens à saluer et vous remercier, une fois encore, pour l’énergie déployée à chaque étape de la chaîne afin d’apporter des solutions aux patients. Je suis également vigilante aux velléités de libéralisation qui peuvent s’exprimer. Je serai toujours opposée aux évolutions qui iraient à l’encontre de la santé publique et qui pourraient mettre à mal, voire fragiliser, le réseau des pharmacies auquel nos concitoyens sont si attachés.

Par ailleurs, en écho aux inquiétudes des pouvoirs publics sur la financiarisation de la santé, l’Ordre contribue aux travaux visant à préserver l’indépendance des pharmaciens. Nous avons d’ailleurs consacré une table ronde à ce sujet lors de la 36e Journée de l’Ordre.

Pour relever ces défis, nous devons continuer à œuvrer pour l’attractivité de nos métiers. Nous avons lancé en septembre la deuxième édition de notre campagne « Pharmacien, le moins connu des métiers connus ». Cette année, pour valoriser la diversité de la profession et susciter de nouvelles vocations, nous avons inspiré et soutenu l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) durant le déploiement du concours « Bouge ta pharma » dans toutes les facultés de pharmacie du territoire.

Enfin, l’année 2025 marquera un moment important dans la vie démocratique de notre institution, avec le renouvellement de la moitié des mandats de nos conseillers ordinaux. Notre action s’appuie en effet en grande partie sur leur détermination et expérience de terrain, pour faire entendre la voix de tous les métiers de la pharmacie. Que vous soyez candidat ou électeur, je compte sur votre mobilisation lors de ce scrutin pour donner de la voix à nos métiers. Plus vous serez nombreux à vous présenter et à voter, plus la représentativité de notre profession en sortira renforcée. Alors, ensemble, soyons des acteurs de l’évolution de nos professions !

Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens