L’inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) ont publié leur rapport sur la qualité de vie des étudiants en santé (QVES).

 

Les faits

  • L’Ordre des pharmaciens a été consulté dans le cadre de ces travaux, demandés à l’IGAS et à l’IGESR par les ministères chargés de la Santé et de l’Enseignement supérieur.
     
  • Le rapport dresse un état des difficultés des étudiants en santé (conditions de travail pendant les stages, violences de tous ordres y compris sexistes et sexuelles, précarité financière, risques psychosociaux, conduites addictives, etc.) et formule 26 recommandations dans la perspective de mieux les prendre en compte.
     
  • Selon l’Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France (Anepf), 76 % des étudiants en pharmacie ressentent un mal-être dû à leur cursus (enquête Bien-Être, 2019). 49 % des étudiants déclarent avoir fait l’objet de remarques sexistes au sein de leur milieu universitaire (enquête sur les violences sexistes et sexuelles, 2022).
     

Ce qu’il faut retenir

Parmi les 26 recommandations, le rapport propose notamment de :

  • rendre obligatoire une formation des chefs de services, encadrants et maîtres de stage à la QVES et au management des étudiants en santé. Un chapitre relatif à la prévention des violences sexistes et sexuelles sera intégré dans les référentiels des maîtres de stage ;
     
  • inscrire des engagements dans une charte enseignants - étudiants - encadrants sur les lieux de stages, annexée à la convention de stage. Avec, notamment, un engagement réciproque à la bienveillance et à l’empathie, et à veiller à la bientraitance de l’étudiant par les membres de l’équipe au sein de laquelle il travaillera ;
     
  • rendre obligatoire la désignation d’un référent local du centre national d’appui à la qualité de vie des étudiants en santé (CNAES) par université et par CHU. Il s’agira de personnels volontaires et formés à la détection de difficultés chez les étudiants et à leur accompagnement. Leurs coordonnées devront figurer sur tous les documents, sites Internet, applications, associations étudiantes, etc. ;
     
  • coordonner les dispositifs de signalement universitaires avec les dispositifs existants dans les établissements publics de santé et les autres lieux de stages. Chaque structure de formation et de stage adoptera et adaptera les processus selon la trame définie nationalement. Elle élaborera les documents, dont un vademecum décliné à partir de la trame proposée par l’IGAS et l’IGESR, à fournir aux étudiants et à mettre à disposition sur le site de l’institution.


Un pack de mesures est par ailleurs proposé pour réduire les risques de précarité financière.  La prévention des addictions devrait, quant à elle, faire l’objet d’un plan impactant structurant contre les addictions (PISA), ciblant spécifiquement les étudiants en santé.
 

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