Pour faire face à la recrudescence du phénomène sectaire en France, les premières assises nationales de la lutte contre les dérives sectaires se sont tenues les 9 et 10 mars 2023. Evénement politique majeur, elles ont rassemblé, pendant deux jours, acteurs de l’État, associations, victimes, élus, professionnels de santé́, plateformes numériques, magistrats, scientifiques et experts. En effet, l’efficacité de cette lutte repose avant tout sur la mobilisation et la coordination de tous. 

 

L’essentiel

L’objectif de ces deux journées était de donner une impulsion claire à la politique publique de lutte contre les dérives sectaires et de construire une feuille de route avec des actions fortes et concrètes.

 Sept priorités ont ainsi été identifiées :

  • faire évoluer le droit et les réponses judiciaires, notamment sur les plans du droit pénal, du droit civil, de la protection des mineurs et du droit de la santé;
  • renforcer la coopération interservices ;
  • consolider le partenariat entre l’État et les associations sur l’ensemble du territoire ; 
  • mieux accompagner les victimes (grâce à la concertation entre la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) et les acteurs associatifs) ;
  • renforcer la lutte contre les dérives sectaires en Europe ;
  • lutter contre les dérives sectaires sur Internet (pratiques de soins non conventionnels notamment) ;
  • déconstruire le discours complotiste pour mieux lutter contre les dérives sectaires.

 

Le rôle des pharmaciens

Professionnels de santé engagés au service des patients et de la santé publique, les pharmaciens ont un rôle important  à jouer dans ce dispositif de lutte tant en matière de prévention que de signalement.
En effet, le champ de la santé et du bien-être est devenu le nouveau vecteur du phénomène sectaire. À ce jour, les dérives sectaires dans ce domaine représentent près de 40 % de l’ensemble des signalements reçus à la Miviludes.

 

Pour aller plus loin