Citalopram et Escitalopram (Seropram, Seroplex, génériques) : rappel sur le risque d'allongement dose-dépendant de l'intervalle QT

En accord avec l'ANSM, les laboratoires titulaires des autorisations de mise sur le marché des spécialités à base de citalopram (Seropram et génériques) et escitalopram (Seroplex et génériques), souhaitent rappeler aux professionnels de santé des recommandations importantes concernant le risque d'allongement dose-dépendant de l'intervalle QT et d'arythmie ventriculaire liés à l'utilisation des médicaments antidépresseurs à base de citalopram (Seropram et génériques) et d'escitalopram (Seroplex et génériques), et notamment la nécessité du respect des associations contre-indiquées (cf Etude de Chastang et al.1) .
Le citalopram et l’escitalopram :
- Exposent au risque dose-dépendant d’allongement de l’intervalle QT
Leurs posologies maximales sont les suivantes :
- Citalopram : 40 mg par jour chez l’adulte, et 20 mg par jour chez les sujets âgés de plus de 65 ans et/ou présentant une insuffisance hépatique
- Escitalopram : 20 mg par jour chez l’adulte et 10 mg par jour chez les sujets âgés de plus de 65 ans et/ou présentant une insuffisance hépatique
- Sont contre-indiqués :
-en association avec d’autres médicaments connus pour induire un allongement de l’intervalle QT, notamment :
>les anti-arythmiques de classe IA et III
>les antipsychotiques et les antidépresseurs tricycliques
>certains agents anti-microbiens (exemple : sparfloxacine, moxifloxacine, erythromycine IV, pentamidine, traitements anti-paludiques en particulier l’halofantrine),
>certains anti-histaminiques (astemizole, hydroxyzine, mizolastine), etc
-chez les patients présentant un allongement acquis ou congénital de l’intervalle QT
- Doivent être utilisés avec prudence chez les patients à risque, notamment ceux présentant :
-une bradycardie significative
-un infarctus aigu du myocarde récent
-une insuffisance cardiaque non équilibrée
- Nécessitent de corriger des anomalies électrolytiques avant de débuter le traitement (hypokaliémie ou une hypomagnésémie qui augmentent le risque d’arythmie)
> Consulter la lettre adressée aux professionnels de santé
Source : information de sécurité de l'ANSM