Doté d’une pharmacie à usage intérieur (PUI), un centre de santé temporaire sera créé au sein du village olympique pour toute la durée des jeux Olympiques et Paralympiques (de juillet à septembre 2024). Le texte de loi définit, entre autres, les conditions d’exercice des professionnels de santé participant au dispositif sanitaire, ainsi que de nouvelles mesures en matière de lutte antidopage.
 

Le texte définitif, qui comprend deux chapitres concernant le domaine sanitaire, a été publié au Journal officiel du 20 mai 2023.

Le chapitre I est consacré aux adaptations nécessaires en matière d’offre de soins et de formation aux premiers secours. En vue d’assurer la prise en charge des membres des délégations olympiques et paralympiques et des personnes accréditées par le Comité international olympique et le Comité international paralympique, il est notamment prévu de créer  une polyclinique olympique et paralympique. La gestion de ce centre de santé éphémère, localisé à proximité du village olympique, sera assurée par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Cette polyclinique temporaire accueillera une PUI, dont le fonctionnement sera assuré par un pharmacien de l’AP-HP, avec le concours de volontaires. Pourront y exercer des pharmaciens inscrits au tableau de la section H (pharmaciens des établissements de santé ou médicosociaux et des services d’incendie et de secours) et, par dérogation, ceux des sections A (titulaires d’officines), D (adjoints d’officine et autres exercices) ou E (pharmaciens d’officine ou hospitaliers des départements et collectivités d’outre-mer uniquement), sous réserve qu’ils en informent le Conseil central ou le Conseil régional de l’Ordre dont ils relèvent.

Le chapitre II vise à renforcer la lutte antidopage. Dans cette perspective, les codes du sport, de la santé publique et le Code civil ont été modifiés, afin de permettre l’examen des caractéristiques génétiques du sportif concerné.

 À partir des prélèvements sanguins ou urinaires effectués chez les sportifs, le laboratoire accrédité par l’Agence mondiale antidopage (AMA) en France aura ainsi la possibilité d’élargir les techniques habituelles de détection d’une substance ou d’une méthode interdite, à la comparaison d’empreintes génétiques et à l’examen des caractéristiques génétiques des sujets. Ceci, afin de rechercher les éventuels cas de fraude, comme :

  • l'administration de sang homologue ;
  • la substitution d’échantillons prélevés ;
  • la mutation génétique induisant la production endogène d’une substance interdite ;
  • la manipulation génétique pouvant modifier les caractéristiques somatiques aux fins d’augmentation de la performance.
     

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