François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, annonce le lancement d’une mission chargée d’accompagner la généralisation du SAS sur l’ensemble du territoire français. Les pharmaciens devraient être de plus en plus impliqués dans cette démarche, notamment lors des gardes.

Le fait

  • La mission « flash » sur les causes de tensions en système de santé a mis en avant un constat majeur : lorsque leur médecin traitant n’est pas disponible, les patients sont souvent amenés à se rendre aux urgences, faute d’avoir trouvé une alternative proche de leur domicile.

 

  • Le SAS permet d’orienter le patient vers la solution la plus adaptée à la réalité de son besoin de santé, grâce à un appel au 15. Un assistant de régulation médicale (ARM) identifie, priorise et dirige, soit vers le Samu pour les situations qui relèvent de l’urgence et doivent être traitées sans délai, soit vers la régulation de médecine ambulatoire lorsque la demande concerne un simple besoin de soins non programmés.

 

  • Trente-et-un SAS sont déjà opérationnels, couvrant ainsi les besoins de la moitié de la population. L’objectif est d’atteindre 100 % de couverture avant la fin de l’année.

 

  • Le ministre de la Santé et de la Prévention a annoncé, le 24 avril 2023, le lancement d’une mission d’accompagnement des acteurs locaux, pour accélérer ce déploiement. Composée de quatre représentants du secteur libéral, des urgences hospitalières, des associations d’usagers et des agences régionales de santé (ARS), elle se déplacera dans toute la France jusqu’à l’été.

 

  • Les outils pour la généralisation se mettent en place :
    • le décret, prévoyant la généralisation du SAS, est actuellement en concertation. Il permettra d’asseoir le cadre réglementaire de ce nouveau dispositif et de sécuriser les organisations ;
    • la plateforme nationale est opérationnelle. C’est l’outil informatique indispensable à la généralisation du SAS : il recense l’ensemble de l’offre de soins non programmés disponible dans un territoire et permet au régulateur du SAS d’orienter les appelants.


Ce qu’il faut retenir

  • Le SAS repose sur la complémentarité entre l’hôpital et les ressources en soins de ville accessibles au sein des territoires. Il requiert donc une étroite coordination interprofessionnelle. Les pharmaciens devraient, ainsi, être de plus en plus impliqués dans cette démarche, notamment lors des gardes.

 

Source : dossier de presse du ministère de la Santé et de la Prévention