Le Conseil central D de l’Ordre national des pharmaciens présente une enquête réalisée avec l’institut BVA Xsight, donnant la parole aux pharmaciens inscrits en section D. Objectif : mieux comprendre leur vécu, leurs envies, leurs difficultés, et recueillir leur perception de l’indépendance professionnelle, un pilier fondamental de leur exercice et une des missions régaliennes de contrôle de l’Ordre.

Réalisée entre décembre 2024 et janvier 2025 auprès de plus de 3 000 pharmaciens inscrits en section D, cette enquête révèle plusieurs enseignements.

Une forte implication dans le métier

3 pharmaciens adjoints sur 4 se disent fiers de leur profession. Ils plébiscitent les nouvelles missions de santé publique, la qualité des relations humaines en officine et le bon équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

Des signaux d’alerte à prendre en considération

Les pharmaciens adjoints d’officine s’inquiètent quant à l’avenir de leur profession, des perspectives d’évolution (52 %) et soulignent un manque de reconnaissance de leur métier dans le système de santé (50 %). Une majorité signale également une dégradation des conditions de travail (hausse de l’agressivité de certains patients, augmentation des pénuries de médicaments, surcharge de travail...).

Un engagement au sein de l’officine qui demande à être renforcé

La majorité des pharmaciens adjoints entretiennent des relations positives avec leurs titulaires, comme en témoigne une note de satisfaction moyenne de 7,5 sur 10. Concernant leur futur, 22 % se projettent dans le rôle de titulaire alors qu’un tiers des moins de 40 ans souhaitent rester adjoints et participer au capital de l’officine. Pour autant, 31 % d’entre eux envisagent de quitter la profession dans les cinq prochaines années, si rien n’évolue d’ici là.

L’indépendance professionnelle, un sujet central qui mérite attention

Si 86 % des adjoints déclarent se sentir libres dans leur pratique, un tiers souhaiterait être en mesure d’agir lorsque l’indépendance professionnelle n’est pas garantie.

« Cette enquête est un tournant. Elle permet de mieux comprendre les leviers d’engagement et les questions que se posent les pharmaciens adjoints. Il nous appartient maintenant de transformer ce diagnostic en actions concrètes.

Nous serons à leurs côtés pour leur permettre d’exercer pleinement leur métier, de pouvoir s'impliquer durablement dans l’officine et dans les autres métiers, en participant notamment davantage à son capital, avec indépendance, reconnaissance et sérénité. »

Jérôme Parésys-Barbier, président du Conseil central D de l’Ordre des pharmaciens

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