Par un DGS-Urgent, le ministère chargé de la Santé rappelle que la surveillance des arboviroses (chikungunya, dengue et Zika) est renforcée en France métropolitaine chaque année du 1er mai au 30 novembre. Le début de la période de surveillance renforcée est marqué cette année par un nombre de cas importés de chikungunya en France métropolitaine qui atteint un niveau sans précédent depuis le début de l’année (au total, au 20/05 sur le territoire plus de 950 cas importés rapportés depuis le 1er janvier 2025) dont la plupart proviennent de La Réunion où une épidémie d’ampleur sévit actuellement. Il rappelle qu’en parallèle, l’épidémie de dengue se poursuit dans la région des Antilles, synonyme également d’un nombre de cas importés élevé sur le reste du territoire (au total, au 20/05 sur le territoire plus de 1 275 cas importés, notamment des Antilles, rapportés depuis le 1er janvier 2025).

Le nombre élevé de cas importés risque de se maintenir pendant les semaines à venir. En ce début de saison propice à la prolifération des moustiques vecteurs (identifiés dans 81 départements désormais), il est essentiel d’identifier précocement tous les cas afin de réduire le risque de transmission virale sur le territoire métropolitain.

Le risque d’importation du virus du chikungunya dans les territoires des Antilles et de la Guyane doit également être suivi avec attention considérant que les moustiques vecteurs de la maladie y sont présents toute l’année.

Le ministère attire donc l’attention des professionnels de santé sur les diagnostics de chikungunya et de dengue qui doivent être évoqués devant tout syndrome fébrile et algique notamment associé à un antécédent de séjour (date de retour inférieure à 15 jours) en zone de circulation du virus ou de la notion d’un cas dans l’entourage. Devant un patient présentant un tel tableau évocateur, tous les professionnels de santé sont invités à l’inciter à consulter un médecin au plus vite. Les examens biologiques doivent être prescrits en fonction de la date de début des signes du patient et les prélèvements précoces doivent être privilégiés. La prescription doit cibler à la fois le virus de la dengue, du chikungunya et du Zika. Le détail des tableaux cliniques à surveiller et la conduite à tenir figurent en annexe.

Ressources :

En complément, Santé publique France publie chaque semaine des bilans actualisés rendant compte de la situation épidémiologique des arboviroses sur le territoire tout au long de la période de surveillance renforcée.

Enfin, le ministère rappelle que les agences régionales de santé peuvent apporter un appui dans la mise en œuvre de l’ensemble de ces recommandations.

Source et annexes :