En hiver, le manque d’exposition au soleil augmente le risque de carence en vitamine D, notamment chez les populations fragilisées. Un apport supplémentaire est souvent recommandé pour les patients, mais attention au surdosage, surtout chez les nourrissons.

La vitamine D est indispensable au bon fonctionnement des tissus osseux et musculaires ainsi qu’au renforcement du système immunitaire. En hiver, le défaut d’exposition solaire peut générer des carences, en particulier chez les personnes âgées, les nouveau-nés, les nourrissons, les femmes enceintes et les femmes ménopausées.

Des besoins nutritionnels différents en fonction de l’âge

Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), la Référence nutritionnelle pour la population (RNP) en vitamine D est de :

  • 10 µg par jour pour un nourrisson de 0 à 1 an ;
  • 15 µg par jour pour toutes les personnes de plus de 1 an.

Cette RNP a été définie en ne considérant que l’apport de vitamine D par l’alimentation et non la contribution de l’exposition au soleil.

Chez les nouveau-nés et les nourrissons, population particulièrement sensible à une carence en vitamine D, une supplémentation est nécessaire pour assurer un statut satisfaisant et prévenir le rachitisme.

En France, les apports alimentaires sont globalement inférieurs aux recommandations. En effet, selon l’étude Inca 3, l’apport moyen en vitamine  D par l’alimentation est estimé à 5,2 µg par jour pour les enfants de 1 à 3 ans, 2,6 µg par jour pour les 4-10 ans, 2,9 µg par jour pour les 11-17 ans et 3,1 µg par jour chez les 18-79 ans.

Surdosage de la vitamine D chez les nourrissons : quels sont les risques et comment les prévenir ?

Un excès en vitamine D peut avoir de graves conséquences sur la santé des nourrissons et menacer leur pronostic vital. L’Anses a déjà signalé plusieurs cas de surdosage après la prise de compléments alimentaires enrichis en vitamine D, ayant provoqué des hypercalcémies sévères.

Pour prévenir ces risques, il est recommandé de :

  •  privilégier la prise de vitamine D sous forme de médicaments plutôt que de  compléments alimentaires ;
  • contrôler les doses administrées, notamment le nombre de gouttes ;
  • ne pas multiplier la consommation de produits contenant de la vitamine D.

La boucle vidéo de « La minute santé publique », proposée par le Comité d’éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française (Cespharm) en ce début d’année, résume les enjeux de prévention liés à cette question de santé publique. Pour rappel, la supplémentation en vitamine D doit uniquement se faire sur prescription d’un professionnel de santé.

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