La plupart des conseillers régionaux (titulaires et suppléants), qui sont près de 500, sont élus, et ce, à l’échelon départemental. En effet, leur rôle nécessite une très bonne connaissance du terrain, en proximité directe avec les pharmaciens d’officine qui veulent devenir titulaires d’officine, réaliser un transfert, déposer une plainte sur le plan disciplinaire ou tout simplement demander conseil…

> Ce que réalise un CROP pour la santé publique et les pharmaciens d’officine

Lors de ses réunions, le CROP est amené à prendre de nombreuses décisions. Peuvent être aussi discutées l’actualité de l’Ordre et de la profession ou encore les questions posées par des pharmaciens et des tiers… Le conseiller ordinal qui a étudié un dossier, de transfert par exemple, sera chargé de se rapprocher du pharmacien concerné. Il faut rappeler aussi que les réunions ne sont pas publiques et que les conseillers sont tenus à un devoir de confidentialité et de réserve.

Le CROP gère le tableau des inscrits et examine les dossiers d’inscription au tableau de la section A des pharmaciens titulaires, des sociétés d’exercice libéral (SEL), des sociétés de participations financières de professions libérales (SPFPL).

  • Il donne un avis sur les demandes de transfert et de regroupement d’officines.
  • Il accompagne les titulaires d’officine dans leur exercice quotidien en répondant à leurs interrogations.
  • Il constitue l’interlocuteur privilégié des autorités locales concernant la pharmacie d’officine.
  • Il délibère sur des affaires soumises à son examen par l’agence régionale de santé (ARS), le Conseil central de la section A, les syndicats pharmaceutiques régionaux ou par tout pharmacien inscrit au tableau de la région.
  • Il assure un rôle de représentation auprès du tribunal de commerce dans le cadre des procédures collectives.
  • Il règle les rapports professionnels entre maîtres de stage et étudiants stagiaires.
  • Il traite les signalements qu’il reçoit.
  • Il organise des réunions de conciliation en cas de conflit.
  • Il participe aux réunions des chambres de discipline et des sections des assurances sociales.
  • Il soutient les pharmaciens victimes d’agression.

> Un travail de proximité et d’interaction avec les institutions

Le directeur de l’ARS est représenté à l’assemblée plénière de chaque CROP. Également, l’interlocuteur privilégié de l’ARS est le président du CROP.

Les conseillers régionaux sont en contact avec différentes instances locales et rencontrent les autres professions de santé, mais aussi les associations telles que l’Observatoire du médicament, des dispositifs médicaux et de l’innovation thérapeutique (Omedit), les centres de pharmacovigilance. Ils accueillent des confrères nouvel­lement installés, participent à des rencontres avec les étudiants…

« La crise de la Covid-19 a “embolisé” la profession et beaucoup de confrères ont du mal à rester en relation directe avec leurs représentants professionnels, conclut Pierre Béguerie. Je les incite à entrer en contact avec leur conseiller départemental qui est là pour les aider à appréhender toutes les évolutions actuelles : nouvelles missions, à commencer par la vaccination, accélération de la digitalisation, enseignements de la crise sanitaire… »

carte de france avec les régions