La Section A (pharmaciens titulaires d'officine) de l'Ordre national des pharmaciens lance une enquête nationale portant sur l'observance des patients traités par les bisphosphonates par voie orale dans leur indication préventive ou curative de l'ostéoporose. Cette étude d'observance s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoire (HPST). Pour y participer, les pharmaciens doivent se faire connaître auprès de leur Conseil régional avant le 31 mai 2011. Les objectifs de l'enquête sont de mesurer : - l'observance des patients en amont et en aval de " l'intervention " du pharmacien lors de la délivrance d'un traitement de renouvellement; - l'impact de " l'intervention " du pharmacien sur la perception et le comportement du patient (satisfaction et observance). Pour Jean-Charles Tellier, Président de la Section A, " promouvoir la place dupharmacien d'officine s'inscrit véritablement dans l'esprit de la loi Hôpital, patients, santé, territoires. Il s'agit également de démontrer toute la valeur ajoutée des services pouvant être apportés par le pharmacien ". Une étude d'observance correspond pleinement au cadre défini par l'alinéa 8 de l'article 38 de la loi HPST (article L. 5125-1-1 A du Code de la santé publique) qui prévoit que le pharmacien peut proposer des conseils et prestations destinés à favoriser l'amélioration ou le maintien de l'état de santé des personnes. Pour réaliser cette enquête, l'objectif est d'intéresser 4000 pharmaciens volontaires qui devront eux-mêmes solliciter des patients sélectionnés selon certains critères. Pour participer, les pharmaciens recevront un mail de présentation de l'étude de la part de leur Conseil régional. Si tel n'est pas le cas, ils doivent prendre contact avec ce dernier, avant le 31 mai 2011. Pour rappel : L'ostéoporose constitue un enjeu de santé publique en raison de sa fréquence et des conséquences potentiellement graves des fractures. Cette maladie concerne 1 femme sur 3 et 1 homme sur 5 de plus de 50 ans. Maladie silencieuse, elle passe souvent inaperçue avant la survenue de la première fracture. Chaque année, on estime à 35 000 le nombre de fractures du poignet, à 40 000 celui des fractures vertébrales et à 50 000 celui des fractures du col du fémur. Ces fractures sont responsables de douleurs chroniques, de déformations physiques, d'une perte d'autonomie, d'un excès de mortalité...Le lourd impact de cette maladie sur la qualité et l'espérance de vie des patients rend nécessaire une mobilisation de l'ensemble des professionnels de santé; L'impact d'une mauvaise observance est considérable et s'évalue non seulement par les coûts liés aux médicaments, dispensés mais non utilisés mais également par les coûts additionnels à mettre en relation avec les consultations médicales, les examens paracliniques et les changements de thérapeutique. Auxquels s'ajoutent encore les coûts indirects liés à la perte de productivité, la morbidité et la mortalité imputables à l'évolution de la maladie. Les résultats de l'enquête seront présentés en septembre 2011.