Vice-présidente du Conseil central de la section D (représentant les pharmaciens adjoints d'officine et autres exercices), Françoise Amouroux est aussi conseiller ordinal intervenant auprès du Cespharm*. À ce titre, elle s'engage en faveur de la promotion de l'éducation sanitaire et de la prévention en pharmacie d'officine.

Conseiller ordinal auprès du Cespharm, quel est votre rôle ?

Le Cespharm, direction de l’Ordre national des pharmaciens, a pour vocation d’aider les pharmaciens à s’impliquer dans la prévention, l’éducation pour la santé et l’éducation thérapeutique du patient. J’apporte mon regard de pharmacien d’officine sur la pertinence des outils du Cespharm dans l’exercice quotidien, et je contribue à leur promotion auprès des confrères.

Je suis sollicitée pour mon double regard d’adjointe d’officine et d’enseignante à la faculté de pharmacie de Bordeaux. Je suis régulièrement sollicitée pour donner mon avis sur des brochures que le Cespharm élabore ou qu’une agence sanitaire lui soumet pour son expertise. J’ai par exemple été consultée pour la conception de documents sur les médicaments pendant la grossesse, document à l’initiative de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).J’ai également été amenée à me prononcer sur le programme d’affichage numérique « La minute santé publique » dont le lancement est prévu début 2022, et qui mettra à disposition des pharmaciens d’officine, des pharmaciens hospitaliers et biologistes médicaux des boucles vidéo de santé publique, pour diffusion sur leurs écrans, dans les espaces d’attente et les vitrines. En pratique, nous mettons en commun nos réflexions.

Au-delà, j’ai porté la démarche de réflexion collective de l’Ordre sur la prévention, menée en 2018. Un groupe de travail a été constitué avec des conseillers ordinaux de toutes les sections, représentant les différents métiers de la pharmacie. À l’issue de cette mission, qui a duré un an, 15 propositions ont été élaborées pour développer la prévention en France. Elles ont fait l’objet d’un rapport intitulé « Développer la prévention en France – 15 propositions pour renforcer le rôle des pharmaciens » . Un certain nombre d’entre elles ont déjà été mises en œuvre.

Comment votre action se traduit-elle concrètement pour les confrères ?

Je peux être amenée à les orienter vers ces outils lorsqu’ils me sollicitent sur des thématiques d’actualité (Covid, vaccination…), ou quand la réglementation l’impose (contraception d’urgence). Lors de webconférences mises en place par la section D, le Cespharm est régulièrement mis à l’honneur avec une présentation des nouveaux outils disponibles sur leur site (commande de documents, d’affiches…).

Qu’est-ce qui vous rend fière ?

Les pharmaciens peuvent disposer d’outils d’éducation sanitaire et de prévention qualitatifs clé en main. À travers ces outils, l’Ordre les accompagne et leur donne les moyens d’agir. Le rapport sur la prévention a eu pour objectif de sensibiliser à nouveau sur cette thématique encore trop peu développée en France. En rassemblant l’ensemble des sections, ce projet a permis d’intégrer une vision globale du métier de pharmacien.

* Comité d'éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française (Cespharm)