Un arrêté du 12 avril 2022 , paru au Journal officiel  du 14 avril 2022 donne la liste des groupes biologiques similaires pouvant être substitués par le pharmacien d’officine, à la place du médicament biologique prescrit. Deux molécules sont concernées : le filgrastim et le pegfilgrastim. Cette substitution a été rendue possible par la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2022.

En pratique   

Les deux premiers groupes similaires  pour lesquels la substitution est possible sont :

  • Le filgrastim :
    • dont le médicament biologique de référence est Neupogen®, 
    • et les biosimilaires sont : Accofil®, Nivestim®, Tevagrastim® et Zarzio®;
  • Le pegfilgrastim :
    • dont le médicament biologique de référence est Neulasta®, 
    • et les biosimilaires sont : Cegfila®, Fulphila®, Nyvepria®, Pelgraz®, Pelmeg® et Ziextenzo®.

Les conditions de substitution et d’information du prescripteur et du patient :

  • Le pharmacien inscrit le nom du médicament qu'il a délivré sur l'ordonnance.
  • Cette substitution ne doit pas entraîner une dépense supplémentaire pour l'assurance maladie supérieure à la dépense qu'aurait occasionnée la délivrance du médicament biologique similaire le plus onéreux du même groupe.
  • Le pharmacien procède à l’enregistrement du nom du médicament dispensé par substitution et de son numéro de lot par tout moyen adapté.
  • Le pharmacien informe le prescripteur et le patient de cette substitution, selon des modalités à son appréciation.

Pour rappel, cette substitution est possible si le prescripteur ne l’a pas exclue par une mention expresse et justifiée.

Les critères de substitution par le pharmacien restent encore à définir. 

Les fiches médicaments sont en cours de mise à jour sur le site Meddispar.

Pour en savoir plus

A noter

Un arrêté, publié à la même date, ouvre la voie aux premières inscriptions au registre des groupes hybrides en mentionnant deux classes médicamenteuses concernées : les adrénergiques en inhalation et les autres médicaments en inhalation pour les maladies obstructives des voies respiratoires. Pour rappel, la substitution par un médicament hybride, introduit par la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2019, est prévue à l'article L. 5125-23  du CSP.

Cependant, dans l’attente de textes complémentaires, la parution de cet arrêté ne permet pas à l'heure actuelle la mise en œuvre d'une telle substitution.