Procédure disciplinaire

Le pharmacien poursuivi a manqué à ses obligations déontologiques en délivrant de l'Acupan® et de la Nalbuphine® alors que les ordonnances correspondantes présentaient un caractère manifestement irrégulier. Le prescripteur s'est en effet contenté de mentionner pour chacune de ces spécialités un nombre de boîtes, sans indiquer la posologie, contrairement à ce qu'impose la réglementation des substances vénéneuses. Par ailleurs, le renouvellement régulier de ces prescriptions destinées aux membres d'une même famille, sur une période prolongée d'environ un an, laissait supposer l'usage détourné des spécialités concernées. La circonstance que les bénéficiaires de ces ordonnances ne soient autre que le prescripteur lui-même et son épouse, est sans incidence sur le caractère fautif des délivrances litigieuses. Au regard de ces éléments, il convient d'accueillir l'appel a minima formé par le Directeur général de l'Agence régionale de santé. Le fait que le pharmacien poursuivi ait contacté à plusieurs reprises l'hôpital au sein duquel le prescripteur exerçait et qu'il ait adopté des mesures destinées à encadrer les délivrances litigieuses, telles que le fractionnement des délivrances et la copie des ordonnances, doit toutefois être pris en compte pour déterminer la sanction applicable.

Chronologie des décisions

Première instance
Date de la décision
lundi 12 novembre 2012
Plaignant
Directeur général de l'Agence Régionale de Santé
Question prioritaire constit
NON
Décision signalée
0
Arrêt signalé
0
Région
Aquitaine
Section
A
Poursuivi
Pharmacien titulaire d'officine
Décision rendue
Rejet de la plainte
Appel
Date de la décision
mardi 08 octobre 2013
Question prioritaire constit
NON
Décision signalée
0
Arrêt signalé
0
Appelant
Directeur général de l'Agence Régionale de Santé
Appel à minima
OUI
Décision rendue
Annulation de la décision de première instance ; Avertissement