Pharmacien adjoint depuis quinze ans, Robin Kowalski partage son exercice entre une officine à Besançon et une autre en milieu rural. Nouvel élu ordinal, il compte s’engager aux côtés de ses confrères pour renforcer le rôle des adjoints d’officine au service de la santé des populations de ces territoires.

Un exercice très varié

J’exerce depuis quinze ans en tant que pharmacien adjoint. J’ai beaucoup bougé durant les premières années, à Besançon et dans divers villages aux alentours. Actuellement, je partage mon temps entre deux officines, l’une dans le centre-ville, et l’autre intégrée à une Maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) en milieu rural. Travailler en zone rurale est très enrichissant. Les officines sont souvent le seul espace dédié à la santé dans ces territoires, et l’exercice y est particulièrement varié, avec la possibilité de tisser des liens de confiance durables avec la population. 

S’engager pour la profession

Le choix de devenir conseiller ordinal s’est fait, à l’origine, sur sollicitation d’un confrère élu qui ne se représentait pas. Je n’y songeais pas particulièrement, mais j’ai perçu dans cette proposition une occasion d’élargir ma vision du métier de pharmacien et d’en appréhender toutes les dimensions. En prenant mes fonctions, il m’est rapidement apparu essentiel de mieux comprendre le rôle du conseiller ordinal et la façon dont il peut accompagner, orienter et soutenir les adjoints dans leur exercice quotidien.

C’est d’ailleurs dans cette perspective que j’ai beaucoup apprécié la journée d’accueil des nouveaux conseillers ordinaux organisée à la rentrée. Ce fut l’occasion de rencontrer des élus issus de toutes les sections, de partager nos expériences et d’échanger sur la diversité de nos exercices pour aborder plus sereinement les enjeux qui nous attendent. J’ai découvert également la grande richesse de l’Ordre, le haut niveau d’expertise de ses services et le rôle clé qu’il joue dans l’écosystème de la santé. Parmi les différentes séquences auxquelles j’ai participé, je retiens notamment l’atelier animé par le Cespharm (Comité d’éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française), dont je connaissais peu le champ d’action. Je m’intéresse en effet particulièrement aux missions de santé publique que les pharmaciens peuvent porter. Et les ressources proposées par cette instance me paraissent très utiles pour mieux accompagner nos patients.

Améliorer l’accès à l’information et l’interprofessionnalité

Au nombre des sujets qui me tiennent à cœur, l’amélioration de l’accès à l’information scientifique pour les pharmaciens me semble primordiale.  Elle conditionne en effet notre capacité à renforcer les missions de prévention et d’accompagnement tout au long du parcours de vie des patients. 

Une autre de mes priorités est d’œuvrer pour une collaboration optimale entre les adjoints et les titulaires, qui constitue, à mes yeux, un levier essentiel au bon fonctionnement de l’officine.

Enfin, mon exercice au sein d’une pharmacie adossée à une MSP m’a convaincu sur un point : la coopération entre professionnels de santé de proximité est une voie d’avenir pour faire progresser notre système de santé.

Robin Kowalski
pharmacien adjoint à Besançon et conseiller ordinal de la section D

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« L’amélioration de l’accès à l’information scientifique pour les pharmaciens me semble primordiale pour renforcer les missions de prévention et d’accompagnement tout au long du parcours de vie des patients. »