Une expérimentation est lancée sur le suivi coordonné de patients majeurs, traités à domicile par anticancéreux oraux. Elle implique une coordination entre professionnels hospitaliers et de ville avec, au premier rang, les pharmaciens.

Le fait

Un arrêté paru le 9 décembre 2020 au Journal officiel entérine une expérimentation nationale innovante sur le suivi ambulatoire de patients traités par anticancéreux oraux.

À l’initiative d’Unicancer, elle est menée sur le modèle de l’article 51 de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2018.

Elle regroupe les médecins, les infirmiers, ainsi que les pharmaciens dans les différentes étapes de ce suivi.

Les pharmaciens d’officine, qui interviennent en coordination avec leurs confrères hospitaliers et les autres professionnels libéraux, sont positionnés comme pivots du suivi des patients traités à domicile, notamment pour le suivi de l'observance et la prévention des effets indésirables et des interactions médicamenteuses. Une coordination entre la prise en charge hospitalière et ambulatoire est donc primordiale.

 En pratique

  • Le pharmacien hospitalier transmet des informations sur le traitement au patient, puis au pharmacien de ville afin qu’il en prenne connaissance, avant la première dispensation. Cela permet de mieux anticiper l’observance, la gestion des effets indésirables et les risques d’interactions médicamenteuses.
  • Un plan de prise est également élaboré par l’hôpital. Le pharmacien d’officine inclut son intervention dans le cadre des entretiens conventionnés sur les anticancéreux oraux.
  • Le patient échange ensuite chaque semaine avec un infirmier de coordination, en lien avec l’officine. Sur décision du médecin traitant, le suivi se poursuit en coordination entre professionnels de santé libéraux. Les échanges entre professionnels s’effectuent de manière préférentielle par le biais d’outils numériques, tels que le dossier médical partagé (DMP), le Dossier Pharmaceutique partagé (DPP), le Dossier Pharmaceutique (DP), la messagerie sécurisée de santé (MSS)...

 

Pour aller plus loin

  • L’expérimentation en quelques chiffres :
  • près de 15 000 patients concernés ;
  • 45 sites hospitaliers ;
  • durée de 33 mois.