La douleur chronique concerne 12 millions de personnes en France et 70 % des patients n’ont pas de prise en charge adaptée*. La Haute Autorité de santé (HAS), en partenariat avec le Collège de médecine générale (CMG) et la Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD), publie un guide sur le parcours de santé et propose une nouvelle organisation des soins pour la personne souffrant de douleurs chroniques.
 

L’essentiel

  • L’organisation proposée donne une place prépondérante aux professionnels de ville et s’appuie sur la création d’une interface entre la ville et les structures spécialisées douleur chronique pour un soutien des professionnels de ville et une meilleure coordination entre la ville et l’hôpital.

 

  • La prise en charge est graduée en trois niveaux, en réponse à la complexité de la situation du patient. Chaque niveau propose des soins en équipe pluriprofessionnelle et pluridisciplinaire. L’objectif est de permettre un accès à des soins et à un accompagnement individualisés, dans des délais raisonnables, aux personnes douloureuses chroniques sur l’ensemble du territoire français.

 

En pratique, pour le pharmacien


Le pharmacien intervient au premier niveau et joue un rôle important dans la dispensation des médicaments à visée antalgique, le repérage des mésusages et l’éducation à la santé.


Il a pour mission de :

  • dispenser les médicaments à visée antalgique ;
  • dépister les interactions médicamenteuses et les risques iatrogènes ;
  • éduquer le patient, en particulier à la bonne utilisation des médicaments à visée antalgique ;
  • repérer une mauvaise observance, un mésusage, une automédication, un nomadisme médical (à l’aide du dossier pharmaceutique ou d’un bilan partagé de médication) et, au besoin, refuser la dispensation et en référer au médecin prescripteur.

Dans le cadre d’un exercice coordonné et à la demande du médecin ou avec son accord, le pharmacien correspondant peut :

  • renouveler périodiquement des traitements chroniques, en particulier à visée antalgique, et ajuster la posologie de ceux autorisés par la loi ;
  • assurer des conseils et des prestations non médicales afin d’améliorer l’état de santé du patient douloureux chronique ;
  • repérer les douleurs persistantes ou chroniques (outils à définir) et orienter le patient vers son médecin.


La HAS rappelle que la prise en charge d’une personne présentant une douleur chronique doit être élaborée et mise en œuvre avec son accord et sa participation.

*Données issues du guide de la HAS

 

Pour aller plus loin