La ministre des Solidarités et des Familles et la ministre déléguée chargée des Personnes handicapées ont reçu les conclusions des États généraux des maltraitances le 2 octobre 2023. Les 70 propositions formulées serviront de socle à la stratégie de lutte contre les maltraitances. L’Ordre national des pharmaciens a été associé à leur élaboration.

Objectif

L’ambition de ces Etats généraux est de mieux repérer, puis traiter de manière plus efficace et plus rapide les alertes de maltraitances envers les adultes en situation de vulnérabilité (personnes âgées, en situation de handicap et/ou de précarité).

Méthodologie

Ces États généraux se sont articulés autour de trois séquences menées conjointement afin d’enrichir la construction de la stratégie de lutte contre les maltraitances qui sera présentée à l’automne 2023 :

  • une consultation des personnes concernées, de leurs familles et proches, de leurs représentants et des professionnels de l’action sanitaire et sociale ainsi que leurs représentants ;
  • un travail avec les forces de l’ordre dans le cadre d’une convention signée avec le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) ;
  • un travail avec les ordres professionnels, parmi lesquels l’Ordre national des pharmaciens, en vue de mieux repérer et orienter, puis accompagner les personnes victimes de maltraitances.

Conclusions

Le rapport des États généraux des maltraitances comporte 20 constats et 70 propositions issues des saisines institutionnelles, des groupes de travail et des débats autoportés.

Ces propositions constituent, avec les rapports d’experts et d’instances saisies par les ministres, le socle de la stratégie de lutte contre les maltraitances qui sera lancée en novembre 2023.

Concrètement, pour les pharmaciens

Si les recommandations du rapport sont adressées à une large cible, les principales mesures concernant les pharmaciens sont réunies dans l’objectif 2, intitulé “Aider les professionnels à mieux repérer, mieux comprendre et mieux intervenir”.

Il y est ainsi recommandé qu’un module sur la maltraitance soit prévu dans la formation initiale, intégrant notamment une information sur l’impact de tout type de maltraitance sur la santé mentale, ainsi que la dimension éthique de l’accompagnement et du soin.

La construction d’outils de repérage de la maltraitance est également proposée, sur la base de la définition de la loi du 7 février 2022, de manière transversale à tout le champ de l’action sociale et médicosociale.

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